Fil d'Ariane
Le nouveau Parlement est investi au son de l'hymne national hongrois. Un Parlement largement dominé par les membres du Fidesz, le parti de Viktor Orban. Lors des législatives du mois d'avril, la victoire est écrasante : 133 sièges sur 199.
Aux côtés des députés, le Premier ministre souverainiste contesté, Viktor Orban,
conserve son poste pour un 3e mandat consécutif dans un pays divisé. Dans la rue, des centaines d'opposants contestent cette nouvelle mandature.
Nous devons aller plus loin afin d'exposer un candidat de l'opposition contre le candidat de Fidesz! Balazs Gulyas, opposant, organisateur du rassemblement.
Drapeaux européens à la main, ces Hongrois sont venus manifester leur inquiétude face à un gouvernement qu'ils jugent eurosceptique et antidémocratique.
"Nous sommes venus ici parce que nous ne nous attendons pas à de très bonnes choses dans les quatre années à venir et nous ne devrions pas nous rendre les mains levées", raconte Erika Bordacs, enseignante. "De plus en plus de gens ont peur parce qu'Orban a gagné les deux tiers des sièges. Ils s'inquiètent pour leur travail et ils aussi sont attentistes parce que les partis d'opposition ne sont pas allés aux élections", ajoute Janos Borlai, retraité.
Lors des législatives, les membres hétéroclites de l'opposition ne sont pas parvenus à s'allier face à l'homme fort de la Hongrie au pouvoir depuis 2010.
Viktor Orban est sorti renforcé du scrutin. Il promet de poursuivre sur la même ligne que son programme de campagne axée notamment sur une rhétorique anti-immigration et la sécurité intérieure du pays. Il sera officiellement investi ce jeudi 10 mai 2018.