Fil d'Ariane
Les images de milliers de migrants en route pour les Etats Unis ont fait sortir de ses gonds le président américain. De là est née la tension des deux côtés de la frontière. Le président mexicain n'a jamais répondu aux provocations de son homologue américain, mais il a finalement pris la parole ce jeudi.
Si vos récentes déclarations puisent leurs origines dans une frustration liée aux affaires de politique intérieure, de vos lois ou de votre Congrès, adressez vous à eux et pas aux Mexicains.Enrique Peña Nieto, président du Mexique
Entre 2 000 et 4000 militaires seront mobilisés, affirme Donald Trump. Le gouverneur mexicain de Ciudad Juarez, Ramone Galindo, ville tristement connue pour ses trafics de drogues et ses règlements de comptes, a ironisé sur cette décision :
Le congrès américain ne veut pas approuver le budget pour construire le fameux mur qu'il a promis pendant sa campagne. Alors il a trouvé une autre solution en prétendant établir un mur de militaires"Ramone Galindo, gouverneur de Ciudad Juarez
Favori pour les prochaines élections présidentielles au Mexique, Andres Obrador était lui en meeting dans une autre ville frontalière, à Laredo où il a déclaré : "Cette grande menace à la frontière que brandit le président Trump n'existe pas. Je peux le prouver. Ici à Laredo il y a moins de violence que dans certaines villes des Etats Unis. Il y a plus de crimes à Washington que ici à laredo."
Devant la colère du président Américain, les organisateurs de la caravane migratoire ont mis fin au périple avant la frontière. Mais les migrants, eux, sont pour certains encore déterminés à rejoindre les Etats-Unis, quitte à tomber sur la garde nationale.