Des inondations dans le Kerala sont à l'origine d'une catastrophe en Inde : 324 morts selon le gouvernement. Le bilan continue de s'aloourdir. Cet État du Sud de l'Inde est tous les ans confronté à la moisson. Mais cette année serait la pire depuis un siècle.
L'État du Kerala, vu du ciel, est noyé sous les eaux. Au sol, les rues sont devenues des rivières. La circulation dense de voitures et de deux roues a disparu. Partout, c'est un va et vient constant de bateaux.
À bord, des sinistrés, femmes, enfants et personnes âgées. Les moins chanceux doivent se débrouiller seuls pour atteindre l'un des 1500 sites de secours mis en place par le gouvernement.
Dans la région, plus d'électricité ni de moyens de communication. Les réseaux téléphoniques et internet sont coupés. Appelée en renforts, l'armée prête main forte. Avec 500 soldats supplémentaires mobilisés, des hélicoptères et des navires évacuent les sinistrés, souvent réfugiés sur les toits de leur maison.
Le Kerala est habitué à la mousson et ses fortes pluies mais l'inhabituelle intensité des précipitations cette année les ont pris par surprise.
Les dégâts matériels sont énormes dans cet État aussi peuplé que touristique : plus de 10 000 kilomètres de routes ont été endommagés ou détruits, les barrages et réservoirs menancent de déborder... et l'aéroport international restera fermé jusqu'au 26 août. Un bilan provisoire du gouvernement fait état de 324 morts et plus de 200 000 personnes évacuées.
Ce vendredi 17 août, les autorités ont de nouveau mis en garde la population. Tous les districts du Kerala restent donc en alerte rouge : de nouvelles pluies torrentielles sont attendues.
Le Kerala, région à part entière
Le Kerala est une grande région indienne différente du reste du pays. L'Etat du Kerala n'a pas soutenu l'arrivée au pouvoir du Premier ministre hindou nationaliste, Narendra Modi... et le passif communiste de la région n'aide pas à la bonne entente entre le gouvernement national et les autorités régionales.
Sur place, nombreux sont les citoyens à ne rien attendre du gouvernement et à se tourner vers les églises pour trouver du soutien. Les autorités régionales ont demandé de l'aide, sur Twitter, à tous ceux qui souhaitent soutenir les sinistrés, craignant que le gouvernement ne les aide pas suffisamment :