Trois églises ont été attaquées à dix minutes d'intervalle en trois endroits différents de Surabaya, la deuxième ville du pays. Bilan : au moins 11 morts et une quarantaine de blessés.
La police indonésienne patrouille encore à l'extérieur des églises après les attaques à Surabaya et le périmètre est bouclé : "L'enquête est en cours et l'identification des victimes se poursuit. Nous avons encore des corps à identifier. Nous en sommes à neuf morts pour l'instant ; 40 personnes sont toujours à l'hopital," indique le porte-parole de la police. Au moins 11 personnes ont été tuées et une quarantaine blessées dans ces attentats à la bombe dans le pays musulman le plus peuplé au monde.
Devant l'hôpital, les familles inquiètes se pressent à l'affût de toute information. Une liste a été affichée. "Mon mari a été gravement blessé. Il est actuellement opéré. Les médecins ne m'ont rien dit de plus," dit une femme.
Les attentats ont été revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique. "Trois attaques kamikazes" ont fait des morts et des blessés "parmi les gardiens des églises et des chrétiens dans la ville de Surabaya", selon l'organe de propagande du groupe EO, l'agence Amaq.
L'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, est en état d'alerte depuis une série d'attentats perpétrés ces dernières années - dont certains revendiqués par le groupe EI et souvent menés par sa branche locale affiliée, Jamaah Anshar Daulah. Ce triple attentat anti-chrétien survient à quelques jours du début du ramadan. Ce n'est pas le premier. En février dernier, un homme armé d'une épée avait fait 4 blessés dont un prêtre qui célébrait la messe à Sleman dans l'île de Java.