Nouvel épisode concernant les accusations d'ingérence russe dans les élections américaines de 2016. Le parti démocrate porte plainte contre l'équipe de campagne de Donald Trump, contre la Russie et contre le groupe WikiLeaks. Les Démocrates les accusent d'avoir conspiré pour faire pencher l'élection en faveur de l'actuel président.
C'est un document de 66 pages déposé vendredi 20 avril devant le tribunal fédéral. Les Démocrates américains passent à l'offensive. Ils s'en prennent à l'ingérence russe lors de l'élection présidentielle de 2016.
Ils évoquent une conspiration. Dans leur viseur : l'équipe de campagne de Donald Trump. Et notamment ses hauts conseillers : Paul Manafort et George Papadopoulos. Mais aussi le fils de Donald Trump et son gendre Jared Kushner.
De quoi faire réagir le principal intéressé, sur son réseau social de prédilection : "Je viens juste d'entendre que la campagne est poursuivie par les Démocrates obstructionnistes !" Et le président des Etats-Unis de contre-attaquer :
C'est une bonne nouvelle puisque nous allons répliquer !
Au coeur de la plainte : les liens étroits de Donald Trump et de son entourage avec le pouvoir russe. Les démocrates y accusent Moscou d'avoir conduit une cyberattaque contre le DNC, le Comité national démocrate, et d'en avoir informé l'équipe de campagne de Trump.
C'est la fameuse affaire des "emails d'Hillary Clinton" qui avait empoisonné sa campagne. Selon eux, ce vaste complot n'aurait pas pu se faire sans l'aide du site Wikileaks et de son fondateur Julian Assange.
"Une campagne d'influence" que dénonçait déjà l'ancien directeur du FBI, James Comey, qui, depuis, a été limogé par... Donald Trump. Il affirme :
Poutine détestait tant la secrétaire d'Etat Clinton qu'il préférait nettement soutenir son adversaire, c'est le revers de la médaille.
De quoi agacer Donald Trump qui a toujours démenti toute collusion avec Moscou. Y compris en 2016, alors qu'il n'était encore que le candidat républicain à l'élection présidentielle : "Je ne connais pas Poutine. Il a dit des choses sympas à mon sujet, et si nous devons bien nous entendre, tant mieux."
Parallèlement à cette plainte, le procureur spécial Robert Mueller enquête depuis un an sur les interférences russes dans l'élection américaine. 17 personnes ont déjà été inculpées. Parmi elles, un certain Paul Manafort ainsi que George Papadopoulos.