Avec la prise de Palmyre par le groupe "État islamique" le 21 mai 2015, les craintes pour le patrimoine archéologique du "croissant fertile" resurgissent... Retour en carte sur les vestiges détruits par ce groupe djihadiste, et sur son étendue géographique, en Syrie et en Irak.
Palmyre rejoindra-t-elle la funeste liste de Mossoul, Ninive et Tikrit ? C'est en tout cas ce que craint l'Unesco depuis que la cité antique, joyau archéologique, a été prise par le groupe "État islamique" (EI). Ces événements surviennent presque qu'un an après le début de l'offensive du groupe en Irak et la prise de Mossoul, qui a été suivie par des saccages du patrimoine.
Au même moment, le groupe djihadiste prenait également le poste-frontière d'Al-Tanaf, alors dernier point de passage entre la Syrie et l'Irak contrôlé par le régime de Bachar al-Assad. Les deux autres lieux, Boukamal et Yaaroubié, sont tenus respectivement par le groupe "EI" et par les forces kurdes.
En tout, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, la moitié du pays est aux mains du groupe djihadiste. "Le fait que l'EI contrôle la moitié du territoire syrien (plus de 95 000 km2) signifie que le régime n'en détient plus que 22 %", le reste étant aux mains d'autres groupes rebelles, a déclaré à l'AFP son directeur, Rami Abdel Rahmane.
La vaste zone qu'il contrôle est encadrée par plusieurs "forces" différentes : le régime syrien et le rebelles syriens à l'Ouest, la Turquie au Nord, les Kurdes au Nord (dans la région de Kobané) et à l'Est (Kurdistan irakien), le gouvernement irakien au Sud, appuyé par la coalition internationale. Des combats se poursuivent sur ces différents terrains.