Fil d'Ariane
Un influent groupe armé irakien a jugé samedi 18 novembre soir "ridicules" les sanctions récemment adoptées par les États-Unis à son encontre, ainsi que contre un autre mouvement pro-iranien. Ils sont accusés d'être responsables d'attaques contre des troupes américaines en Irak et en Syrie.
Des partisans du Hezbollah brandissent des drapeaux du Hezbollah lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien de Gaza, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, mercredi 18 octobre 2023.
Washington a sanctionné vendredi 17 novembre sept personnes liées à deux groupes armés irakiens pro-iraniens, les Brigades du Hezbollah et les brigades Sayyed al-Chouhada.
Le département américain du Trésor a assuré que les Brigades du Hezbollah a été "formé, financé et soutenu" par les gardiens de la Révolution islamique d'Iran, et "est à l'origine d'une récente vague d'attaques contre les États-Unis et ses partenaires en Irak et en Syrie, à la suite des horribles attaques du Hamas contre Israël".
Les Brigades du Hezbollah indiquent que ces attaques de la "Résistance islamique en Irak" faisaient partie d'une "stratégie d'usure", selon un communiqué de leur porte-parole, Abou Ali al-Askari, publié sur son compte Telegram.
"L'inscription de certains frères sur ce qui s'appelle "liste de sanctions américaine" est ridicule", a indiqué Abou Ali al-Askari, estimant que "de telles actions ne vont pas dissuader nos courageux combattants".
Le nombre d'attaques visant les forces américaines et la coalition internationale anti-jihadiste en Irak et en Syrie a bondi depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien.
Les forces américaines déployées en Irak et en Syrie ont été attaquées plus de 55 fois depuis la mi-octobre, faisant des dizaines de blessés légers parmi le personnel américain, selon le Pentagone.
La plupart de ces attaques menées à l'aide de roquettes ou de drones ont été revendiquées par un groupe appelé "Résistance islamique en Irak".
"Les frappes calculées de la Résistance islamique en Irak (...) se font selon une stratégie d'usure de l'ennemi, en choisissant le niveau d'escalade des opérations, leur trajectoire et leur timing", assure Abou Ali al-Askari.
Les États-Unis comptent environ 2 500 soldats en Irak et 900 en Syrie, présents afin d'empêcher une résurgence du groupe Etat islamique.
Les Brigades du Hezbollah, ou Kataëb Hezbollah, sont considérées comme une "organisation terroriste" par le Département d'État américain depuis 2009.