Iran : contrôle renforcé des femmes sans voile

La police iranienne a annoncé samedi 13 avril 2024 avoir renforcé ses contrôles sur le port obligatoire du voile par les femmes dans la rue. L'institution regrette qu'il soit de moins en moins respecté.

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Femmes voilées Iran

Des fidèles iraniens accomplissent la prière de l'Aïd al-Fitr marquant la fin du mois de jeûne musulman du Ramadan, à Téhéran, en Iran, le mercredi 10 avril 2024.

AP Photo/Vahid Salemi
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"La police à Téhéran, comme dans d'autres provinces, interviendra contre les individus qui promeuvent (...) le non-port du voile", a prévenu le chef de la police de la capitale, le général Abasali Mohammadian, à la télévision. Depuis la Révolution islamique de 1979, les femmes ont l'obligation de dissimuler leurs cheveux dans les lieux publics.

Mais, de plus en plus de femmes apparaissent sans voile, notamment depuis le mouvement de contestation qui avait été déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire en vigueur dans le pays.

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Les femmes "qui n'ont pas prêté attention aux précédents avertissements de la police feront l'objet d'une attention particulière et seront poursuivies", a averti le général Mohammadian.

Le voile pour toutes les croyances

Ce durcissement intervient quelques jours après un discours du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamanei, qui avait rappelé que toutes les femmes devaient respecter le port du voile quelque soit leur croyance.

"La question du hijab est désormais devenue un défi imposé à notre pays; c'est un problème qui n'existait pas auparavant", a-t-il regretté. Il a mis en cause "l'intervention des étrangers", en particulier les Occidentaux, dans le soutien des femmes refusant de se voiler.

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La police des moeurs, à l'origine de l'arrestation de Mahsa Amini, avait disparu des rues depuis le début des manifestations de septembre 2022. Mais cette unité n'a jamais été formellement abolie par les autorités.

Des médias locaux ont rapporté ces derniers mois que la police avait saisi des véhicules transportant des femmes sans voile et sanctionné leurs propriétaires. Les autorités ont également fermé des cafés et restaurants où le port du hijab n'était pas respecté par des employées ou des clientes.