Iran : l'actrice Hengameh Ghaziani arrêtée pour avoir retiré son foulard dans une vidéo

L'actrice iranienne Hengameh Ghaziani a été arrêtée dimanche 20 novembre par les services de sécurité du pays. Elle a retiré son foulard en public dans une vidéo en soutien au mouvement de contestation qui agite en ce moment l'Iran. Sept autres personnalités ont été convoquées. 
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Manifestation Iran
Des Iraniennes protestent contre la mort de Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs, à Téhéran, samedi 1er octobre 2022. AP.
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Hengameh Ghaziani a été arrêtée pour avoir incité et soutenu les "émeutes" et communiqué avec des médias d'opposition, selon l'agence officielle de presse Irna. L'actrice avait indiqué auparavant avoir été convoquée par la justice puis publié sur son compte Instagram une vidéo dans laquelle elle retire le foulard obligatoire.

La République islamique d'Iran est secouée par une vague de manifestations depuis le décès le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans. Elle avait été arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire obligeant notamment les femmes à porter le voile en public.
 

"Peut-être que ce sera mon dernier message", a écrit l'actrice samedi 19 en fin de journée. "À partir de maintenant, quoi qu'il m'arrive, sachez que comme toujours je suis avec le peuple iranien jusqu'à mon dernier souffle".

La vidéo montre Hengameh Ghaziani tête nue faisant face à la caméra sans parler, puis se retournant et faisant une queue de cheval comme le font d'autres femmes avant d'aller manifester. Ces dernières semaines, l'actrice âgée de 52 ans a vivement critiqué la répression du mouvement de contestation. Elle accuse les autorités d'avoir tué des enfants et des jeunes lors des manifestations.

(Re)voir : Iran : troisième mois de protestations
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8 personnalités convoquées

Dimanche 20, la justice iranienne a annoncé avoir convoqué Hengameh Ghaziani ainsi que sept autres personnalités du cinéma, de la politique et du sport, pour avoir publié des contenus "provocateurs" en soutien au mouvement de contestation, selon l'agence de l'autorité judiciaire.

Parmi ces personnalités figurent l'entraîneur du club de football Persepolis FC, Yahya Golmohammadi, et les ex-députés réformateurs Mahmoud Sadeghi et Parvaneh Salahshouri. Yahya Golmohammadi avait vivement critiqué la semaine dernière les joueurs de l'équipe nationale pour ne pas "porter la voix du peuple opprimé aux oreilles des autorités", après la rencontre de la sélection iranienne avec le président Ebrahim Raïssi.

Les deux ex-députés ont appuyé ouvertement le mouvement de contestation, notamment sur Twitter, et dénoncé le recours à la force contre les manifestants. 

(Re)voir : Iran : sept semaines de contestation et une répression toujours aussi féroce 
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