Fil d'Ariane
Une femme a été tuée par un bombardement israélien au Liban, ce vendredi 27 juin 2025, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre. Vingt personnes ont également été blessées. La veille, deux personnes ont perdu la vie après des frappes dans le sud du Liban.
Un bulldozer dégage les décombres près d'un bâtiment détruit lors d'une frappe aérienne israélienne dans la ville de Nabatieh, au sud du Liban, le vendredi 27 juin 2025.
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, pour mettre fin à plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, les frappes israéliennes se poursuivent. C'est principalement le sud du Liban qui est visé, même si la capitale Beyrouth est également frappée.
Ce vendredi 27 juin 2025, un drone israélien a visé un appartement dans un immeuble de la ville de Nabatieh. Une femme est décédée et treize personnes ont été blessées, selon le dernier bilan fourni par le ministère de la Santé et cité par l'agence de presse officielle libanaise Ani.
(Re)lire Ce qu'il faut savoir sur l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
L'aviation israélienne avait auparavant mené une "violente offensive aérienne de grande ampleur", sur des zones boisées environnantes, au cours de laquelle des missiles à forte puissance explosive ont été largués, selon l'Ani. Ces bombardements ont blessé sept autres personnes, d'après le ministère de la Santé.
Des soldats de l'armée libanaise inspectent une maison détruite par une frappe aérienne israélienne dans la ville de Nabatieh, au sud du Liban, le vendredi 27 juin.
La veille, jeudi 26 juin, deux personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur le sud, où l'armée dit avoir ciblé des membres du Hezbollah. Mardi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort de trois personnes dans une frappe israélienne ayant visé un véhicule dans le district de Nabatieh, dans le sud. L'armée israélienne avait alors affirmé avoir tué le directeur d’une société de change accusé de transférer des fonds pour le Hezbollah.
Des personnes se rassemblent près d'une voiture endommagée par une frappe aérienne israélienne dans la ville de Nabatieh, au sud du Liban, le vendredi 27 juin.
En vertu de l'accord de trêve, parrainé par Washington et Paris, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne. Seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devaient être déployées dans le secteur.
De son côté, Israël devait retirer complètement ses troupes du Liban, mais elles sont toutefois maintenues dans cinq positions du sud du pays qu'il juge stratégiques. Ces deux mois de guerre ouverte ont fortement affaibli le Hezbollah, pro-iranien.
Les dirigeants libanais ont condamné les bombardements israéliens, le président Joseph Aoun accusant vendredi Israël d'ignorer les appels à la désescalade et a appelé à "une action efficace de la communauté internationale pour mettre fin à ces agressions".
Le Premier ministre Nawaf Salam a dénoncé une "violation flagrante de la souveraineté" et une "menace pour la stabilité" du Liban. Avec ses frappes à répétition et ses survols quotidiens, Israël ne respecte pas l'espace aérien libanais.
Dans un message à l'ONU, le ministère des Affaires étrangères a réclamé "le retrait d'Israël des territoires occupés" et "la fin de ses violations continues de la souveraineté et de l'intégrité territoriale" du Liban.