Fil d'Ariane
Israël annonce ce dimanche 02 mars suspendre l'entrée de marchandises et d'approvisionnements dans la bande de Gaza. Il reproche au Hamas son refus d'une proposition américaine d'extension de la trêve et menace d'"autres conséquences" en cas de désaccord persistant.
Des camions transportant de l'aide humanitaire entrent dans la bande de Gaza en provenance d'Egypte, dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, mercredi 12 février 2025.
"Un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l'accord de trêve." Le Hamas a vivement dénoncé ce dimanche 02 mars la décision d'Israël de couper l'aide humanitaire indispensable pour faire face à la situation catastrophique dans le territoire.
A l'expiration de la première phase de la trêve négociée par la médiation du Qatar avec l'aide de l'Egypte et des Etats-Unis et entrée en vigueur le 19 janvier, Israël et le Hamas apparaissent en désaccord persistant sur la forme à donner à la suite du processus à partir de ce dimanche.
Israël a annoncé dans la nuit avoir accepté une proposition mise sur la table par l'envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et prévoyant une extension de la trêve pendant la période du ramadan et de la Pâque juive, soit jusqu'à la mi-avril.
Selon Israël, la proposition prévoit aussi la libération sur cette période de tous les otages encore à Gaza en deux fois, la deuxième étant conditionnée à un accord sur un cessez-le-feu permanent restant à négocier.
Le Hamas a rejeté cette proposition, exigeant de passer à la phase deux prévue par l'accord initial, estimant que le compromis américain revient à permettre à Israël de "se soustraire aux accords qu'il a signés".
"Face au refus du Hamas d'accepter le cadre (proposé par M. Witkoff) pour la poursuite des négociations", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d'approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue", a annoncé son bureau un communiqué de son bureau.
"Israël n'acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages", ajoute le texte, et "si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d'autres conséquences".
"Aucun camion n'est entré à Gaza ce matin et aucun n'entrera" jusqu'à nouvel ordre, a écrit sur X Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu. "Les colonnes de camions de marchandises actuellement en route vers Gaza arrivent au point de passage uniquement pour découvrir qu'il est fermé et que l'entrée est interdite."
Le Hamas a appelé "les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression" sur Israël pour "mettre un terme à ses mesures punitives et immorales contre plus de deux millions de personnes dans la bande de Gaza".