Fil d'Ariane
Debout au milieu de la foule comme il en a pris l'habitude pour parler à ses partisans, Matteo Salvini samedi à Vincenza annonçait sa priorité de tout nouveau Ministre de l'Intérieur : "Le bon temps est terminé pour les clandestins. Préparez-vous à faire vos valises ".
24 heures plus tard, le voici sur le terrain, en Sicile, terre traditionnellement peu favorable à son parti la Ligue. A Catane, après un bain de foule et quelques contestations, Salvini martèle à nouveau son message.
Il n'y a pas de logement et de travail pour les Italiens, alors imaginez vous pour la moitié du continent africain. Matteo Salvini, minsitre de l'Intérieur italien
Pour justifier sa ligne anti-immigration, Salvini s'appuie depuis toujours sur la question économique, et brandit devant ses soutiens les 5 milliards dépensés chaque année par l'Italie pour l'accueil des migrants. Dans son viseur, les centres pour demandeurs d'asile, qui comptent aujourd'hui en Italie 170.000 personnes au total. Parmi ces centres celui de Pozallo, un des ports les plus au Sud de la Sicile, et deuxième étape de la visite de Matteo salvini.
Au moment même où Salvini, à peine dans ses nouvelles fonctions ministérielles, durcissait le ton en qualifiant à demi-mots les ONG d'être complices des passeurs, le navire humanitaire Aquarius déposait à Pozzalo 158 migrants secourus au large de la Libye ; dans la nuit de samedi à dimanche ce sont 35 corps de migrants qui étaient repêchés au large de la Tunisie.
Alors que l'Italie a enregistré depuis le début de l'année près de 14.000 arrivés de migrants.