Cinq mois après sa démission, l’ancien president du Conseil italien a repris la tête du Parti Démocrate avec la légitimité d'une primaire ayant mobilisé davantage que prévu. Selon les premières tendances, Matteo Renzi a recueilli autour de 70% des voix, loin devant Andrea Orlando et Michele Emiliano.
En marche, il l’est... aussi. L'ex-président du Conseil italien Matteo Renzi, qui a repris à son compte le nom du mouvement du candidat à l’élection présidentielle française sur les réseaux sociaux via "In Cammino" (la traduction littérale d'"En Marche"), a largement été réélu ce dimanche à la tête du Parti démocrate lors d'un scrutin populaire où une participation suffisante lui assure de retrouver une légitimité sur la scène politique nationale.
Sur twitter, le bouillonnant Florentin a évoqué "une responsabilité extraordinaire !" et a remercié cette "communauté de femmes et d'hommes qui croient en l'Italie". "En avant ! Ensemble" a-t-il conclu dans un mot manuscrit diffusé sur son compte.
Certes la participation n'a pas atteint les 3 millions de personnes des scrutins précédents, mais la catastrophe redoutée est évitée. Près de 2 millions de personnes ont fait le déplacement hier pour déposer un bulletin Renzi dans l'urne.
Une participation importante soulignée par le Corriere Della Sera (de centre-droit) et la Repubblica (de centre-gauche). Ce dernier titrant sur le "retour de Renzi" et"Maintenant un PD uni".
Selon les premières tendances, Matteo Renzi a recueilli autour de 70% des voix, loin devant ses adversaires classés plus à gauche : Andrea Orlando, l'actuel ministre de la Justice et Michele Emiliano, le gouverneur de la région des Pouilles.
Aux primaires de décembre 2013, il avait été élu avec près de 68 % des voix sur plus de 2,8 millions de votants.
Agé de 42 ans, Matteo Renzi avait démissionné en décembre de son poste de chef du gouvernement, après le non massif des Italiens à un référendum constitutionnel dont il avait fait son principal cheval de bataille.
« Une histoire toute nouvelle commence », a lancé le Florentin dans son discours de victoire, assurant qu’il n’était pas question de revanche. « Ce n’est pas la seconde période d’un même match, c’est un nouveau match », après avoir cependant de nouveau dressé la liste de ses réussites au gouvernement.
Le prochain objectif ? Les législatives prévues au plus tard début 2018. Selon la presse italienne, il souhaiterait des élections dès l’automne dans le sillage de la victoire espérée du candidat d'En Marche! à l'élection présidentielle française de dimanche prochain.
Beaucoup d'inconnues persistent. Ce retour aux affaires (du PD) signifiera-t-il un retour au pouvoir ?
L'aura du quadragénaire, qui partage beaucoup de points communs avec Emmanuel Macron, a faibli depuis son accession fulgurante en 2014.