Mayotte est toujours paralysée. Le 101ème département français en est à sa cinquième semaine de blocage. Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, était l'invité de #TV5Monde politique.
Mansour Kamardine, député de la 2ème circonscription de Mayotte, a tout d'abord réagi à la garde à vue de Nicolas Sarkozy, l'ancien président français qui est actuellement entendu dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007.
Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy est placé en garde à vue, peut-être pas dans ce dossier- là mais dans d'autres dossiers, et nous connaissons les suites qui ont été réservées à ces dossiers dans lesquels il était mis en examen. Ce que j'observe c'est que Nicolas Sarkozy malgré son statut d'ex-chef de l'Etat, a bénéficié comme n'importe quel citoyen de la présomption d'innocence, donc soyons assez modérés et attendons les suites judiciaires, car encore une fois, ces dossiers datent de 2012. Je veux lui léguer toute ma confiance.
Sur la situation de blocage à Mayotte, Mansour Kamardine a appelé à la levée des barrages.
Je demande la levée des barrages par colère et par dépit, parce que je considère en conscience que le gouvernement cherche le pourrissement, et ce faisant il cherche aussi à provoquer derrière le chaos. Je suis surpris que Mme Annick Girardin qui est consciente de la situation puisse dire seulement dans les médias "Je suis préoccupée par les risques de conflits entre communautés".
Des populations en grande difficulté sociale
"Moi j'observe tout simplement qu'il y a des revendications qui sont tout à fait légitimes quand on est un gouvernement qui reconnait, il faut le souligner, qui reconnait que l'Etat était absent à Mayotte, qui reconnait que le territoire est le territoire le plus pauvre de France et que l'Etat a manqué à ses obligations à l'égard de Mayotte. Hé bien je crois que face à un tel constat on apporte un minimum de réponses. Et ce minimum de réponses je dois vous l'avouer n'est pas au rendez-vous, si certes il y a eu des annonces en matière de lutte contre l'insécurité, mais on ne répond pas à la situation de pauvreté dans laquelle se trouvent ces populations. Il y a des populations qui sont en grande difficulté sociale et qui sont en colère et je crois qu'on aurait dû faire un geste supplémentaire. "
Le gouvernement a pris à la demande du collectif et de l'intersyndicale un certain nombre de mesures d'urgence, ce qui est une excellente chose. Mais il faut souhaiter que ces mesures soient mises en oeuvre, c'est pour cela que moi je souhaitais à ce stade que l'on puisse favoriser la circulation des forces de l'ordre pour nettoyer les poches de violences et les menaces de paix à la sécurité. (...) Je réclame une mesure d'urgence, je pense qu'il y a un certain nombre de mesures qu'on peut prendre en urgence, par exemple : valoriser par exemple le RSA pour ceux qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Ici la vie est la plus chère de tout le territoire. (...)