Il y a un an, la jungle de Calais était démantelée. Et ses centaines d'habitants évacués vers des centres d'accueil, un peu partout en France. Plus de 40 % d'entre eux ont obtenu l'asile, mais d'autres gardent l'espoir de traverser la Manche.
24 octobre 2016, les pelleteuses démolissent le gigantesque campement de Calais. 7000 migrants sont évacués, la jungle est démantelée.
Un an plus tard, les candidats à l'exil sont encore nombreux. Ils seraient 700 selon les associations à errer dans les environs, dispersés. La plupart sont des jeunes venus d'Erythrée, d'Ethiopie ou d'Afghanistan, avec comme seul espoir de rejoindre l'Angleterre :
Je ne peux pas passer, la frontière est fermée. Mais je vais essayer encore, revenir, et y retourner et essayer encore. J'ai mal à la jambe et au dos. Mais c'est comme ça c'est la vie.
Mineur afghan de 13 ans
Une centaine de mineurs restent livrés à eux-mêmes s'alarme Sébastien Lyon, Directeur de l'Unicef France :
"La situation a déjà empiré numériquement, hausse de 20% mineurs non accompagnés, démantèlement de la jungle, rien n'a changé loin de là aujourd'hui. Il n'existe plus d'endroit fixe où les migrants peuvent s'abriter, se nourrir, se soigner. Ils dorment sous des bâches ou des tentes de fortune, cachés dans la lande ou les bois."
C'est ce qu'explique aussi cette mère de famille kurde :
"Nous menons une vie très difficile ici. Nous demandons de l'aide, que l'on ouvre un camp pour y vivre. Avec l'hiver qui arrive, il faut supporter le froid, mes quatre enfants ne peuvent pas vivre dans ces conditions. "
Ces migrants sont aussi victimes de violences policières :
La police vient toutes les nuits pour nous déloger, elle nous torture et frappe les gens... Elle nous asperge de gaz lacrymogène au visage, on ne peut pas rester ici.Afghan âgé de 16 ans
En juillet, un rapport accablant d'Human Rights Watch accusait les forces de l'ordre de mauvais traitements sur les migrants à Calais.