Fil d'Ariane
Svelte et confiante, avec ses cheveux bruns flottant sur ses épaules et ses toilettes élégantes, Catherine, 40 ans, accomplit ses fonctions royales avec une grâce impeccable. Celle à qui le nouveau roi Charles a donné vendredi le titre de princesse de Galles ne se contente pas de son rôle public : elle s'affiche également comme une mère moderne et attentive pour ses trois enfants.
Glamour à l'avant-première d'un James Bond, engagée lors de visioconférences avec des soignants durant la pandémie de Covid : aucun faux pas, aucune polémique ne viennent ternir son image. Si bien que la presse britannique voit en elle un membre modèle de la monarchie, aux antipodes de sa belle-soeur Meghan Markle, mariée à Harry, le frère cadet de William. Le couple des Sussex, en froid avec la famille royale, vit désormais en Californie.
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Les nouveaux prince et princesse de Galles sont les plus populaires du clan Windsor. Kate (68% d'opinions favorables) dépasse même son mari (66%), selon un sondage YouGov réalisé au printemps dernier. Longtemps discrète, elle reste calme sous la pression, cultive une image de naturel pimentée d'un zeste de glamour - même quand elle sert des bières pression, tout sourire, dans un pub lors d'une tournée en Irlande du Nord. "Elle a une famille aimante qui la soutient, de sorte qu'elle garde les pieds sur terre", explique Penny Junor, spécialiste de la monarchie.
Dans la rue, ses tenues soignées combinant pièces de créateurs et vêtements achetés dans de grandes chaînes font école, et certaines se vendent ensuite comme des petits pains. Intéressée par la petite enfance, Kate est aussi connue pour sa passion pour la photographie, réalisant elle-même les portraits officiels de ses enfants, George, 9 ans, Charlotte, 7 ans, et Louis, 4 ans.
Rien ne prédestinait pourtant cette roturière à une vie royale. Sa mère, hôtesse de l'air, et son père, contrôleur aérien, ont ensuite fait fortune en montant une entreprise d'articles de fête. Sa rencontre avec William à l'université écossaise de St Andrews, qu'elle intègre en 2001 pour étudier l'histoire de l'art, en décide autrement.
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Avant leurs fiançailles en 2010 puis leur mariage en grande pompe le 29 avril de l'année suivante, le couple emménage ensemble, une première dans la monarchie. Les amoureux connaissent des hauts et des bas, allant jusqu'à rompre brièvement en 2007.
Des rumeurs disent William infidèle, Meghan l'accuse de l'avoir fait pleurer avant son mariage... Kate survole les tempêtes avec une réserve confinant au stoïcisme. Elle a fini par s'imposer comme un pilier de la couronne, dont elle a contribué à restaurer l'image après une série de scandales, dont le mariage calamiteux de Charles et Diana. Au point, selon la presse, d'avoir eu une ligne directe avec Elizabeth II.
Si les Britanniques sont séduits, certains s'agacent de cette image trop lisse. L'actrice Keira Knightley lui reproche son allure pimpante devant la maternité quelques heures à peine après son accouchement, dénonçant la pression faite aux femmes d'être toujours "belles". La romancière Hilary Mantel voit en elle un "mannequin de vitrine sans personnalité".
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On ne lui connaît, il est vrai, que deux audaces publiques : un défilé de mode à l'université dans une robe transparente laissant voir ses sous-vêtements et une soirée en boîte de nuit où elle s'était affublée d'oreilles de lapin. "Je pense qu'elle comprend son rôle, qui est de soutenir William avant tout", estime Penny Junor. "On dit qu'elle est ennuyeuse et un peu conventionnelle. Vous savez, le grand succès de la reine, toutes ces années, c'était d'être exactement ça".