La Belgique enverra des F16 en Syrie pour combattre l'EI, l'opposition monte au créneau

Le gouvernement fédéral belge a décidé d'envoyer des F16 bombarder les positions du groupe terroriste de l'Etat islamique en Syrie. C'est ce que vient de décider le comité ministériel restreint.
Image
avion turc syrie
Ici un avion de guerre turc dans le sud de la Turquie le 28 juillet 2015 qui a aussi servi à bombarder des cibles en Syrie. La Belgique, elle, a annoncé vendredi 13 mai étendre ses frappes en Syrie.
©AP Photo/Emrah Gurel
Partager2 minutes de lecture

La décision a été confirmée par le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA). A partir de juillet, six avions de combats seront envoyés en opération. Jusqu'ici, la Belgique n'avait bombardé que des positions de l'Etat islamique en Irak, au départ d'une base aérienne jordanienne. Après cette décision du gouvernement, un débat devra avoir lieu au Parlement fédéral.

Généralement très prompt à réagir sur les matières militaires, l'ancien ministre de la Défense, André Flahaut, n'a pas dérogé à ses habitudes. Sur Twitter, le socialiste a rappelé que le bon usage voudrait que les ministres, y compris le Premier, présentent leurs projets de résolutions avant l'adoption de celles-ci.
 


Point de vue partagé par le député PTB Raoul Hedebauw qui n'hésite pas à fustiger la manière dont le gouvernement Michel applique les principes de démocratie aux questions de guerre.
 

Du côté des verts, bombarder la Syrie n'est pas la solution. Dans un communiqué, Ecolo-Groen, outre à se montrer très surpris par cette décision unilatérale, fait remarquer l'inefficacité des frappes militaires jusqu'à présent: "Si nous devons évidemment lutter farouchement contre Daesh, la réponse militaire et les bombardements aériens seuls ne pourront pas résoudre cette crise. Les 40 000 bombes larguées sur la Syrie et l'Irak depuis 2014 n'ont toujours pas affaibli l'organisation terroriste. Depuis plus de 10 ans, la communauté internationale se contente d'uniquement intervenir militairement. Et cela n'a apporté aucune stabilité dans la région, ni rendu notre propre pays plus sûr. Que du contraire. Une autre approche est nécessaire et urgente".

Le député Ecolo Benoit Hellings fustige également la manière unilatérale dont ce gouvernement a décidé de cette "entrée en guerre", sans aucun mandat de l'ONU, et sans débat parlementaire.

> Retrouver cet article sur le site de notre partenaire RTBF