Fil d'Ariane
Plus que trois mois avant la Conférence Paris climat 2015 ! C’est dans ce contexte que le ministère des Affaires étrangères a souhaité rassembler les différents acteurs de cet événement majeur pour l’environnement. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, avait fait le déplacement. « La conférence est une des priorités de la communauté internationale », a-t-il rappelé, ce mercredi matin, lors d’une intervention au Centre de conférences ministériel, à Paris. « La France, par ses initiatives, joue un rôle primordial » dans les négociations sur le climat, a déclaré Ban Ki-moon. Et d’ajouter devant une assemblée d’ambassadeurs français : « A partir de maintenant, je vous considère tous comme des ambassadeurs des Nations Unies pour le climat ».
Le but de la conférence de décembre prochain est d’aboutir à un accord global permettant de limiter à 2 degrés le réchauffement climatique. « Mettre d’accord tous les pays du monde sur un sujet difficile, c’est une difficulté au carré », a souligné Laurent Fabius lors d’un débat, lundi 24 août. C’est pourquoi, tout au long de l’année 2015, de nombreux rendez-vous ont été fixés pour établir les bases des négociations de la COP21. On retiendra notamment la conférence de Lima, au Pérou, en décembre 2014 ou encore le sommet d’Addis-Abeba en juillet dernier, qui a aboutit à un accord sur le financement du développement. En septembre prochain, lors du prochain sommet des Nations Unies à New York, la mise en oeuvre des 17 objectifs de développement durable sera également une étape clef avant Paris.
Il n’y a pas de plan B, il n’y a pas de planète B
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international
La semaine des ambassadeurs est pour le ministre français des Affaires étrangères et futur président de la COP21, l’occasion de rappeler à quel point il est urgent d’agir rapidement. Selon lui, la conférence de Paris est « différente des autres négociations. C’est une course contre la montre ».
Pour preuve, le mois de juillet et les sept premiers mois de 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète depuis le début des relevés de températures en 1880, selon une étude américaine. Et ce dérèglement climatique possède un véritable impact sur les populations, qui sont obligées de se déplacer. « Il y a aujourd’hui plus de déplacés qu’il n’y en a jamais eu depuis la seconde guerre mondiale », a souligné Ban Ki-moon, mercredi, lors d’un point presse au Quai d’Orsay. Une absence d’accord à Paris serait donc « une catastrophe », selon François Hollande. « Tout le temps que l’on perd sans avoir agi suffisamment, on ne le rattrapera jamais. Il n’y a pas de plan B, il n’y a pas de planète B », a averti Laurent Fabius. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas des observateurs mais des acteurs ».