La crise a-t-elle du bon ? Question provocante à l'heure où des millions d'Européens, en Grèce, en Irlande ou en Espagne, subissent des plans d'austérité drastiques. Avec un sentiment d'injustice: les citoyens ont souvent l'impression de payer pour les erreurs commises par d'autres, en l'occurrence les banques.
Et la croissance risque de se faire attendre. De quoi alimenter les craintes des Européens qui avouent que la crise figure parmi leurs plus grandes préoccupations (Voir les
enquêtes Eurobaromètre).
Alors, par où la sortie ? Les efforts de rigueur budgétaire risquent de ne pas suffire. Raison pour laquelle les 27 s'attachent à identifier de nouvelles sources de croissance. Le Parlement européen, en particulier, invite à rechercher des solutions innovantes. Et effectivement, on observe ci et là, à travers l'Europe, des individus, des associations, des autorités locales ou nationales qui tentent de "contourner" la crise en ayant recours à des initiatives originales.
C'est en cela que la crise a peut-être du bon. Elle oblige les Européens à sortir des sentiers battus. A être audacieux. A penser la croissance autrement.
Paul Germain Rédacteur en chef