La francophonie selon les jeunes Malgaches

Image
Etudiant université Tana
Stéphane, Soudjay, Tahiry ou Valérie, à l'université d'Ankatso, à Antananarivo, le 23 novembre 2016.
©TV5MONDE
Partager2 minutes de lecture
Ils s'appellent Stéphane, Soudjay, Tahiry ou Valérie, ils ont entre 18 et 28 ans et sont étudiants à l'université d'Antananarivo. Pour ces jeunes, la francophonie est une institution, certes, mais aussi une réalité bien concrète.

Entre eux, ils parlent malgache. A la maison, le plus souvent malgache aussi, comme les enseignants à l'école primaire, au collège et au lycée, même si les contenus sont en français. Mais le français est aussi une langue officielle, à Madagascar, et quand ils entrent à l'université d'Ankatso, à Antananarivo, les étudiants doivent suivre des cours intégralement en français - sauf en études de malgache, bien sûr.

Alors le français, sur la Grande-Île n'est pas une abstraction, mais un incontournable. Et pas seulement en cette fin du mois de novembre 2016, alors que la vie de la capitale malgache est suspendue à l'arrivée et aux besoins des chefs d'Etats, hauts représentants de la francophonie et journalistes réunis pour le Sommet de la Francophonie.

Un sommet qui, aux yeux des étudiants que nous avons rencontrés, reste un événement institutionnel pour plus de 40 ans - un âge canonique pour les filles et les garçons que nous avons rencontrés. Des jeunes pour qui la francophonie, cependant, n'est pas une abstraction, loin de là...

► Lire aussi notre article : La francophonie, c'est quoi ?

Mais au-delà de la langue à proprement parler, de quoi la francophonie est-elle le nom pour ces jeunes Malgaches qui ont entre 18 et 28 ans ?

Nous leur avons posé la question, écoutez-les :

  • "Le français est une langue partagée. Alors c'est pour moi l'occasion de m'ouvrir au monde." Tahiry, étudiante en communication à l'université d'Ankatso.
  • "La francophonie, c'est l'utilisation du français comme langue officielle. Mais c'est aussi la langue de la culture." Soudjay, étudiant en biologie et conservation animale à l'université d'Ankatso.
  • "Le français, c'est la vie !" Valérie, qui prépare le concours d'entrée à l'université d'Ankatso.
  • "Le français, c'est la langue des études. Tous les contenus sont en français, même si les explications sont en malgache" Stéphane, étudiant en économie à l'université d'Ankatso.


Quant à Ange Rakotomalala, la dynamique responsable du Campus numérique francophone, mis en place par l'Agence universitaire francophone, elle explique pourquoi, face à la montée en puissance de l'anglais, le français a encore de beaux jours devant lui à Madagascar : 

  • "Beaucoup de gens pensent que l'avenir, c'est l'anglais. Mais la plupart de nos textes législatifs et administratifs sont encore en français. L'abandonner ne serait pas pragmatique." Ange Rakotomalala, responsable du Campus numérique francophone.