La hausse des frais scolaires pour les étudiants étrangers en vigueur dès la rentrée 2019

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Dès la rentrée 2019, les frais de scolarité des universités françaises vont être multipliés par 10 pour les étudiants non-européens. 
© AP / Christophe Ena
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Les étudiants non-européens souhaitant poursuivre leur cursus universitaire en France devront débourser dix fois plus qu'aujourd'hui dès la rentrée prochaine. Cette mesure, largement critiquée, a notamment soulevé l'inquiétude des étudiants africains qui représentent plus de 40% des effectifs étrangers en France. 
La fronde contre cette mesure gouvernementale n'aura pas eu d'effet. Deux textes ont été publiés dimanche 21 avril au Journal officiel concernant la hausse des frais d'inscription universitaires pour les étudiants non-européens. Elle entrera en vigueur dès la rentrée prochaine. 

Les étudiants extra-européens devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, soit plus de dix fois plus que leurs homologues européens, selon l'arrêté du ministère de l'Enseignement supérieur. 

Les non-Européens ayant déjà entamé leurs études en France ne sont pas concernés par cette hausse.
 

Certains étudiants exonérés

Un décret publié dimanche liste par ailleurs une série de cas selon lesquels les étudiants hors-UE pourraient être exonérés de cette hausse, notamment en raison de leur "situation personnelle" ou s'ils répondent "aux orientations stratégiques de l'établissement". 

La hausse ne s'appliquera par ailleurs pas aux doctorants étrangers, avait également indiqué la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal fin février.

La ministre avait en revanche refusé d'augmenter de 10 à 15% le nombre d'étudiants que les universités peuvent décider d'exonérer de frais, comme le permet un décret de 2013.

Une hausse critiquée

Depuis son annonce en novembre, cette annonce de hausse de frais universitaires ne cesse de faire des vagues. 

Le gouvernement assure qu'elle permettra de renforcer l'attractivité de la France et d'augmenter le nombre de boursiers mais il n'a pas convaincu les opposants qui accusent cette réforme d'ériger un "mur de l'argent" frappant les étudiants étrangers les moins fortunés.

Plusieurs universités en France ont fait savoir qu'elle n'appliquerait pas cette hausse, en utilisant la possibilité d'exonérer de frais une partie de leurs effectifs.

Mi-mars, un rapport parlementaire a conclu que cette mesure faisait courir "un risque réel de décrochage sur le court terme" pour l'attractivité de l'enseignement supérieur français.