La péninsule ibérique plonge dans l'austérité

Nouveaux pays à céder aux pressions de Bruxelles, mais aussi des États-Unis, l'Espagne et le Portugal doivent assainir leurs finances publiques. Les deux Premiers ministres respectifs, socialistes, José Luis Rodriguez Zapatero et José socrates avec ont annoncé des plans de rigueur drastiques. Alors que les deux économies donnaient des signes de reprise. La presse espagnol dénonce une hystérie collective européenne et les syndicats se mobilisent aussi bien à Madrid qu'à Lisbonne, avec deux grandes journées d'action prévues avant la fin du mois de mai. Comme en Grèce...
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Les focntionnaires espagnols et portugais dans la ligne de pire

En Espagne

Ramener le déficit de 11% à 3% du PIB par une cure d'austérité, c'est ce qui est demandé à Madrid par l'Union européenne. Au risque de fragiliser la timide reprise de la consommation de la quatrième économie européenne, alors que celle-ci affiche un taux de chômage de 20%. Outre la baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, le plan prévoit de geler la revalorisation de certaines retraites et supprimer une aide à la naissance de 2.500 euros.

Au Portugal

Alors que contre toute attente, le Portugal a enregistré "la plus forte croissance de l'Union européenne" ( 1% du PIB) au premier trimestre, Lisbonne est sommé de ramener son déficit de 9,4% à 4,7% d'ici l'année prochaine. Les nouvelles mesures prévoient une hausse de la TVA d'un point (à 21% pour le taux normal), une surtaxe de 2,5% sur les bénéfices des grandes entreprises supérieurs à 2 millions d'euros, et une autre de 1 ou 1,5% selon le niveau de revenu, qui frappera les revenus des ménages. Les hommes politiques devront donner l'exemple : leurs salaires baisseront de 5%.

Deux journalistes analysent la crise qui frappe leur pays

Des journalistes décryptent la crise socio-économique de leurs pays

Juan Pedro Quiñonero du quotidien espagnol “ABC“ (tendance conservatrice)

Que reprochent les syndicats espagnols au plan de rigueur annoncé par le Premier ministre Zapatero ? Ils sont en fait peu critiques. Le calendrier fait parfois des miracles. Les syndicats viennent de recevoir 16 millions d'euros de subventions. Cela a été annoncé dans le Journal Officiel. C'est un fonctionnement classique en Espagne. Ces aides ne sont pas exceptionnelles mais il faut noter qu'elles n'ont pas été réduites. L'Etat n'a pas fait de coupe.

Ana Navarro Pedro de l'hebdomadaire portugais “Visao“ (tendance progressiste)

Que reprochent les syndicats portugais au plan de rigueur annoncé par le Premier ministre José Socrates ? Les syndicats dénoncent les mesures qui vont affaiblir le pouvoir d'achat des ménages. La croissance du pays risque d'être remise en cause. La TVA va être augmentée. Les prestations sociales et les retraites vont baisser. Les plus pauvres seront sans doute les premiers à trinquer d'autant que la sécurité sociale est devenue quasi inexistante au Portugal depuis les réformes du gouvernement de José Manuel Barroso (l'actuel président de la Commission européenne, NDLR) au début des années 2000.

L'Espagne entre dans la spirale de la rigueur

Mesure phare du plan d'austérité : la baisse moyenne de 5% des salaires des fonctionnaires... Rémi Vincent - JT TV5Monde 13 mai 2010, 1'41
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Le Portugal plonge dans l'austérité

Malgré une croissance inespérée de 1% au premier trimestre, les Portugais devront se soumettre à la rigueur. Le gouvernement veut donner l'exemple, avec une baisse de 5% des salaires des ministres. Récit Pascale Veysset, JT TV5Monde 14 mai 2010, 1'37
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