Fil d'Ariane
Son visage et son mono-sourcil sont mondialement connus. C'est l'une des plus grandes artistes du 20ème siècle. Celle qui peignait la souffrance était considérée comme un symbole du féminisme. Son image a été déclinée à travers des dizaines d'objet.
Mattel voulait en faire une poupée Barbie. En mars dernier, pour la journée internationale des droits des femmes, la société californienne sort une collection baptisée "femmes inspirantes". Parmi elle, la célèbre peintre mexicaine. Mais la famille, qui détient encore les droits d'image de l'artiste, s'y oppose. La justice mexicaine lui a donné raison.
Je suis ravie, car je crois que justice a été rendue. Je pense que les choses qui nous appartiennent nous appartiendront toujours.
Mara Romeo Pinedo, petite-nièce de Frida Kahlo
La famille veut simplement régulariser ce qui est sur le marché.
Mara de Anda Romeo, petite-nièce de Frida Kahlo
Au coeur du conflit : la Frida Kahlo Corporation. Une société fondée par la famille de la peintre qui assure être détentrice des droits et donc libre de s'associer au fabricant de jouet Mattel. Problème : elle doit en informer la famille de l'artiste. Ce qu'elle n'aurait pas fait.
Des conflits autour de la propriété intellectuelle mais aussi sur l'apparence physique de la poupée Barbie : peau trop claire, mono-sourcil pas assez prononcé et aucune trace du handicap de l'artiste...
Une poupée jugée trop éloignée du modèle d'origine par les proches de Frida Kahlo. Un autre combat judiciaire les attend désormais : interdire la vente de la poupée Barbie aux Etats-Unis.