Au lendemain de la réunification de l'Allemagne, la Thuringe, ancien Land de l'Est, avait un énorme pari à relever : rétablir les bases de son économie. Sous l'impulsion de dirigeants politiques proches d'Angela Merkel, l'Etat a su mettre en valeur les friches industrielles désertées par l'armée soviétique, en misant sur les nouvelles technologies et la main d'oeuvre qualifiée. Vingt ans après, la Thuringe revient de loin.
C'est une région à la longue tradition industrielle et culturelle, qui vit naître et travailler Bach, Goethe, Schiller... Frappée par la désintégration économique de la RDA, la Thuringe se refait une santé depuis une dizaine d'années. Ici, le taux de chômage avoisine les 7 %, soit la moyenne nationale, mais 2 à 2,5 points de moins que dans les autres anciens Länder de l’Est. Depuis 1993, le gouvernement de Thuringe mène une politique volontariste. Via une société de développement (lien en allemand), le Land réinvestit, entre autres, les anciennes bases de l’armée soviétique : une initiative unique. 80 000 soldats russes stationnaient sur ces immenses terrains, qui accueillent désormais des entreprises et des universités. Carrefour commercial stratégique depuis le haut Moyen Âge, la Thuringe abrite par ailleurs un tissu très dense de petites et moyennes entreprises. Parmi elles, la société d’optique Carl Zeiss, au destin particulier. Coupée en deux entités entre Est et Ouest en 1945, cette entreprise a su prendre un nouveau départ au lendemain de la réunification. Enfin, la Thuringe doit sa renaissance à la venue d’acteurs de l’Internet et des nouvelles technologies. C’est le cas de Iosono, l’une des nombreuses start-ups de Thuringe, à l’origine du format de compression du son MP3.
Un développement économique qui fait rêver à l'ouest
11.09.2013Par nos partenaires de la RTS
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Erfurt, Weimar, Iéna et les autres grandes villes de Thuringe