La visite en France du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi critiquée par les ONG

En visite en France, le président égyptien a droit à tous les honneurs des autorités françaises. A quelques mètres de l'Elysée, place de la Concorde, une vingtaine de militants de Reporters sans frontières munis de banderoles rappellent la repression que les journalistes subissent en Egypte. 

Les ONG ne désserrent pas les dents depuis l'annonce de la visite de Fattah al-Sissi. 
Avant même qu'il ne pose le pied sur le sol français, plusieurs d'entre elles ont convoqué la presse, lundi 23 octobre. Elles tiennent à rappeler au président égyptien ce qui se passe dans son pays.

"Etre un défenseur des droits de l'homme, être une femme qui se bat pour les droits des femmes, être accusé d'être homosexuel... Tout cela au nom d'une conception plus qu'extensive de la lutte contre le terrorisme, donne lieu à des poursuites arbitraires, des interdictions de voyager, des gels de comptes en banque et à la prison", explique Michel Tubiana, président Euromed et président d'honneur de la LDH.

Au nom de la sécurité, des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées depuis l'arrivée au pouvoir du maréchal. D'autres ont tout simplement disparues. Une répression qui n'épargne personne et une des plus violentes qu'ait connue le pays. 
 

Attendu au tournant, le président français a promis d'évoquer la question des droits humains en Egypte, avec son homologue. 

Le président français refuse de donner des leçons au chef égyptien qui assure, de son côté, être contre la violence et avec les droits de l'Homme.  Face à la menace terroriste, Fattah al-Sissi peut compter sur le soutien de la France. 

> A voir aussi le décryptage de notre éditorialiste Slimane Zeghidour pour qui il n'y a aucune complaisance dans l'accueil français réservé au président égyptien :