Fil d'Ariane
La laïcité "à la française" étonne souvent vue de l'étranger. Elle est régi par trois grands principes : la neutralité de l'Etat, qui ne reconnaît aucune religion, la liberté de conscience et le pluralisme religieux.
Dans les faits, les autorités doivent assurer l'égalité à tous leurs citoyens quelle que soit leur croyance ou absence de croyance. Les services publics et leurs agents ont interdiction d'arborer un signe religieux. Cela ne concerne pas les usagers. A une exception : les élèves d'écoles, collèges et lycées ont interdiction de manifester leur appartenance à un culte.
En Belgique, six religions sont reconnues officiellement. Les prêtres, pasteurs, imams et rabins perçoivent un salaire de l'Etat fédéral. Les édifices religieux peuvent être financés par les pouvoirs publics.
En Suisse, la Constitution fédérale impose l'égalité de traitement. Mais chaque canton applique une politique différente. Pour le canton de Genève, on parle, par exemple, de "laïcité d'abstention". Le culte n'est ni encouragé ni découragé. Le port de signes extérieurs religieux est interdit aux fonctionnaires en contact avec le public. D'autres cantons en revanche donnent un traitement préférentiel à une religion.
>>> Les invités de TV5MONDE : Yasser Louati, directeur du Comité Justice & Libertés Pour Tous, M'jid El Guerrab, député des Français du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest et Pierre Bosset, professeur de droit public au Département des sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal :