Lakhdar Brahimi : “Je ne pense pas que Bachar al-Assad viendra à Genève.“

Quelques semaines avant la conférence Genève 2, prévue le 22 janvier 2014, le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, médiateur international des Nations unies et de la Ligue arabe dans le cadre du conflit syrien, livre son analyse de la situation en Syrie. Lors de l'entretien exclusif qu'il a accordé à la RTS, il a confié ne pas croire à la participation du président al-Assad à la conférence de paix.
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Retrouvez l'intégralité de l'entretien exclusif avec Lakhdar Brahimi
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Lakhdar Brahimi évoque la probable absence de Bachar al-Assad à Genève, le rôle des diplomates internationaux, l'attitude des pays voisins de la Syrie... Il dit ses attentes et ses espoirs - celui de voir Iraniens et Saoudiens assis à la table de négociations, par exemple -  ses craintes aussi, et se refuse à parler de haine pour qualifier l'attitude des parties au conflit.

Genève 2 : objectif gouvernement de transition

25.11.2013Avec AFP
               Pour Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères français : "Genève-2 va se tenir, mais je rappelle que l'objet de Genève-2, ce n'est pas d'avoir une conversation de café du commerce sur la Syrie ; c'est un consentement mutuel entre les représentants du régime - sans Bachar - et l'opposition modérée (pour) arriver à faire un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs. C'est très difficile mais c'est la seule solution qui permette à la fois de ne pas avoir M. Bachar al-Assad et de ne pas avoir les terroristes." Le secrétaire d'Etat américain John Kerry estime, lui, que la Conférence de paix pour la Syrie sera l'occasion de former un gouvernement de transition. "Nous soulignons depuis longtemps qu'il n'y a pas de solution militaire à la violence en Syrie, qui a pris plus de 100 000 vies et déplacé des millions de personnes. Cette Conférence est "la meilleure occasion (...) de former un gouvernement de transition d'un commun accord. Maintenant, afin de de mettre fin au bain de sang et de donner à la population syrienne la chance de satisfaire ses aspirations, depuis trop longtemps remises à plus tard, la Syrie a besoin de nouveaux dirigeants." Le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Josh Earnest a affirmé qu'aux yeux du président Barack Obama, les pourparlers de Genève devaient "nécessairement se terminer sur un départ de Bachar al-Assad du pouvoir".