Au quatrième jour de recherche des disparus au Laos, la colère gronde parmi les villageois touchés par l'effondrement d'un barrage dans une zone reculée du sud du pays. Ils accusent les autorités de minimiser le bilan.
Quatre jours après l'effondrement d'un barrage hydroélectrique dans une région reculée du sud du Laos, les recherches continuent. Ce vendredi, un bébé en pleurs a été sauvé des eaux, alors que des dizaines de personnes sont encore portées disparues. Dans les nombreux villages sinistrés, leurs proches parcourent les rues inondés, dans l'espoir de les retrouver.
C'est une vidéo amateur qui a enflammé la toile et suscité la polémique. De nombreux villageois accusent désormais les autorités de minimiser le bilan de cette catastrophe - des témoignages anonymes, dans ce pays où le régime ne tolère aucune contestation. Pour l'heure, les autorités laotiennes annoncent une vingtaine de morts et plus de 130 disparus.
Les pays voisins ont envoyé des équipes pour aider aux recherches, mais aussi pour fournir soins et nourriture aux sinistrés. Les besoins, pourtant, sont loins d'être comblés : "Nous avons besoin de renforts, il y a tellement de personnes affectées". Les sinistrés ont été avertis trop tard des risques encourus.
Le barrage n'a pas résisté aux pluies abondantes qui ont fragilisé sa structure. Malgré la faille repérée plusieurs jours avant la catastrophe, aucune évacuation préventive n'a été ordonnée. Des milliards de tonnes d'eau se sont déversées lundi soir dévastant des villages jusqu'au Cambodge voisin.