Qui êtes-vous? Je suis né le 5 Février 1982 à Paris. Ma mère est d’origine marocaine et mon père d’origine slave. Aujourd’hui, je vis à Turin avec ma femme italienne et notre petite fille franco-italienne Claudia qui a trois ans et demi. Je travaille dans un grand groupe industriel italien en tant que responsable de grands programmes internationaux dans l’aéronautique, le Ferroviaire et la Défense. J’ai vécu mon enfance à Montpellier, fait mon lycée et les classes prépa à Paris, puis étudié en école d’ingénieur en aéronautique à Toulouse (2005). En 2007, j’ai aussi obtenu un MBA à Rome. Voilà pour le parcours formatif ! Pour le travail en revanche, j’ai habité à Bristol (Grande-Bretagne) pour Airbus, à Florence / Paris (où est née ma fille) / Naples pour AnsaldoBreda, et maintenant à Turin pour AleniaAermacchi. J’ai toujours été très attiré par la politique, depuis les présidentielles de 1995 et le fameux "Mangez des pommes !". A l’âge de choisir mon orientation professionnelle, je n’ai pas réussi à me convaincre de me lancer directement dans un cursus de sciences politiques car je ne voulais pas devenir un politicien qui n’a jamais travaillé dans la vraie vie, qui n’a jamais mis les pieds à l’usine et qui ne connait pas la réalité de la société. J’avais aussi besoin de voyager et envie de vivre à l’étranger – et surtout je ne souhaitais absolument pas m’"encarter" dans un parti politique. Alors j’ai choisi l’aéronautique qui est une industrie de pointe, très internationale et aussi … très politique! Pourquoi souhaitez-vous être député des Français établis hors de France? Aujourd’hui je me présente à ces élections législatives parce que je ne me reconnais en aucun candidat. En lisant début avril les différents email et "programmes", j’ai ressenti un grand vide moral et intellectuel. J’ai vérifié que j’étais encore dans les temps pour me présenter, et j’ai immédiatement décidé me lancer avec comme mot d’ordre de "mettre la France dans tous ces États"! Si je me présente, c’est parce qu’il existe une réelle possibilité d’être élu ! L’an dernier, la candidate socialiste a été élue avec … 7500 voix car seulement 15% des Français établis à l’étranger ont voté pour élire leur représentant à l’Assemblée Nationale, malgré l’enjeu politique représenté par la constitution de la nouvelle majorité. Les principales raisons avancées pour expliquer cette abstention massive ont été la nouveauté de l’élection des députés des Français établis hors de France et le désintérêt des Français établis hors de France pour la politique nationale. Mon constat est que les candidats et leurs partis ont "oublié" que le député est un élu local avant tout. Et qu’à la différence d’un député de Corrèze ou des Hauts de Seine, les députés des Français établis à l’étranger n’ont pas vocation à faire du social, créer des emplois ou permettre de dégager une majorité. D’autant plus pour ces nouvelles élections législatives partielles qui, quels qu’en soient les résultats, ne changeront rien au fait que la gauche soit extra-majoritaire devant la droite au parlement pour les quatre années à venir, et pour lesquelles donc les électeurs peuvent tranquillement se permettre d’élire un candidat indépendant. Sur quelles problématiques faites-vous campagne? Selon moi, le député élu par les Français établis dans la 8ème circonscription doit avoir pour mission de: • Simplifier les procédures administratives pour tous les Français de la circonscription à travers un projet numérique pilote et un travail de fond sur les équivalences de diplômes et d’années d’expérience et, en Europe, jeter les bases du concept de citoyen Européen • Présenter au parlement un regard extérieur : l’image de la France dans nos États, la réalité des situations de nos États, et affirmer l’importance de l’Union Européenne et de l’Union pour la Méditerranée • Mettre la France dans les conditions de jouer son rôle de garant moral laïc dans la plus belle circonscription du monde, historiquement fondatrice de la démocratie et des trois grandes religions monothéistes, et aujourd’hui menacée par la crise financière et par les extrêmes Ce sont les trois axes de ma candidature : • En faire des pieds et des mains pour simplifier les choses de nos vies • Mettre la France et ses voisins en tête à tête • Mettre la France au cœur de nos états Je crois que ça, ça parle aux Français installés dans notre circonscription ! Quand on vit à l’étranger, les différences politiques sont atténuées et le lien avec la politique de la France s’amenuise au fur et à mesure des scandales, des déclarations politiciennes trop chauvines, de la gaucherie du gouvernement et de la niaiserie de l’opposition… Les Français de la 8ème circonscription ont l’occasion à travers cette élection d’élever le débat et d’envoyer à l’Assemblée un député vraiment représentatif de nos vies à l’étranger qui défend les causes qui, de là où nous vivons, nous semblent essentielles. Élu député des Français de la 8ème circonscription, j’aurai deux priorités. La première sera de mettre en place tout de suite l’ouverture des consulats un soir par semaine et un samedi par mois, afin de permettre à tous les Français de la circonscription de pouvoir remplir leur formalités administratives sans nécessairement prendre de congés. Ça c’est simple, faisable et ça aidera vraiment les Français de la circonscription ! Je ferai aussi une proposition de loi afin de mettre en place au moins dans notre circonscription un projet d’administration numérique pilote permettant de réaliser en ligne la majeure partie des démarches administratives en lien avec la France. La seconde priorité se situe plus sur un terrain moral et intellectuel, le cœur et la tête en somme… A l’Assemblée je défendrai toujours l’Europe au sens large : l’Union Européenne et l’Union pour la Méditerranée. Car nous, Français de l’étranger, savons que l’avenir de la France se joue en dehors de ses frontières !
Le site de campagne de Laurent Sissmann