Le 11 novembre 1918, l'Allemagne et les Alliés signaient l'armistice dans le wagon-restaurant d'un train dans la forêt de Compiègne, en France, pour mettre fin à la Première Guerre mondiale. Tour d'horizon des cérémonies de commémoration du 11 novembre en France, en Belgique et au Canada.
France
François Hollande a présidé, sur les Champs Elysées à Paris, les traditionnelles cérémonies de commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918. A l'ombre de l'immense drapeau bleu blanc rouge flottant sous l'arc de Triomphe, le président Hollande, a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, avant d'en raviver la flamme.
Debout et dans un silence recueilli, le chef de l’Etat français a écouté les noms de quatre militaires français, tués en opération extérieure ces douze derniers mois, puis la sonnerie aux morts et la Marseillaise, entonnée par le choeur de l'armée française. Il a salué de nombreux anciens combattants présents, médailles sur la poitrine et drapeaux en mains, puis les familles et proches des quatre soldats décédés, embrassant leur mère ou épouse.
François Hollande s'est ensuite rendu à la tribune officielle, où, parmi un parterre de nombreux invités, il a serré directement et brièvement la main de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui pour la première fois avait accepté cette année l'invitation protocolaire à la cérémonie. La quasi-totalité des membres du gouvernement étaient présents.
Détendu et souriant, M. Hollande s'est offert un bain de foule avec des membres du public, très calme, autour de la place de l'Etoile, serrant de nombreuses mains, avec parfois un rapide petit mot pour son interlocuteur ou se faisant prendre en photo avec des écoliers. Pas d'applaudissement nourri ni de sifflet, les cérémonies se sont déroulées très sobrement, sous le regard de quelques milliers de spectateurs, canalisés sur les trottoirs des Champs Elysées par un lourd dispositif de sécurité.
Avec AFP.
Belgique
Alors que le roi Philippe a rendu hommage, mercredi matin, aux victimes des deux conflits mondiaux devant la Colonne du Congrès à Bruxelles, les autorités flamandes se sont retrouvées à Ypres à l'occasion de la cérémonie du Last Post, moment de recueillement en mémoire des horreurs de la guerre, y compris celles du second conflit mondial. Une cérémonie haute en couleurs (cliquez sur la première photo afin de voir la galerie d'images) qui avait vu la participation de la Reine Elisabeth II d'Angleterre en 1998.
Comme le veut la tradition, la commémoration a commencé par une messe célébrée à la cathédrale Saint-Martin. La Poppy Parade s'est ensuite ébranlée, depuis la cathédrale, lorsqu'ont défilé des délégations et divisions du monde entier jusqu'à la Porte de Menin.
La cérémonie du Last Post a commencé à 11 heures précises, en présence du ministre-président flamand Geert Bourgeois, du président du parlement flamand Jan Peumans, du secrétaire d'Etat Bart Tommelein et du gouverneur de la province de Flandre occidentale Carl Decaluwé. Étaient également présents les ambassadeurs de Nouvelle-Zélande, du Canada, d'Irlande, d'Australie et de Grande-Bretagne. Tous ont déposé une gerbe au pied de la Porte de Menin.
A Anvers aussi, on commémorait l'armistice de la Première Guerre mondiale mercredi. Le bourgmestre Bart De Wever (N-VA) a évoqué dans son discours les problèmes rencontrés aux frontières de l'Europe et a appelé à faire preuve d'humanité, chez nous et ailleurs.
Les cérémonies ont débuté au cimetière de Schoonselhof, où les représentants des quatre grandes religions ont prié et celui des libres penseurs a fait un discours. Des dizaines d'élèves du secondaire ont traversé la ville lors d'une "
marche au flambeau pour la paix" et rejoint le Monument aux morts. Des délégations d'anciens combattants, de résistants, de prisonniers politiques, de la police, de l'armée, ainsi que la gouverneur de la province d'Anvers Cathy Berx ont assisté au moment où Bart De Wever a repris le flambeau des mains des jeunes.
"
La paix est friable et est fragile. Établir la paix et la maintenir est bien plus difficile que de commencer une guerre insensée. Et je dis cela alors que le monde est à feu et à sang aux frontières de notre continent", a dit M. De Wever. "
Il est de notre devoir de continuer à espérer que cette journée du 11 novembre ne nous inspire pas seulement nous et les nôtres, mais aussi d'autres personnes, ailleurs dans le monde, à plus de raison, d'humanité et de repentir".
Le maïeur anversois a appelé les générations actuelle et future à se soucier les uns des autres. L'historien Pieter Serien a évoqué ensuite le journal de deux adolescents décrivant les horreurs de la guerre et l'occupation allemande. Des gerbes de fleurs ont enfin été déposées au pied du Monument aux morts.
A lire sur le
site de la RTBF.
Canada
Près de 35 000 personnes se sont rassemblées à Ottawa au Monument commémoratif de guerre du Canada pour la cérémonie officielle du jour du Souvenir, en fin de matinée. Il s'agissait de la 97e cérémonie soulignant la signature de l'armistice de 1918 à se dérouler au Canada.
Cette année encore, la cérémonie s'est déroulée sous une forte surveillance policière.
En plus des différents éléments protocolaires, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment le gouverneur général du Canada et le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Ce dernier a déposé une gerbe de fleurs au Monument commémoratif de guerre du Canada pendant que la foule était invitée à respecter un moment de silence.
Dans un déclaration écrite publiée plus tôt dans la journée, M. Trudeau a enjoint ses concitoyens à se souvenir
« des nombreux Canadiens qui se sont battus si courageusement à travers l'histoire pour défendre notre pays afin que nous puissions vivre dans la paix, la liberté et la démocratie, et rendons-leur hommage. » Son homologue québécois, Philippe Couillard, a lui aussi participé à une cérémonie, près de la porte Saint-Louis à Québec.
"
Comme chaque année, le 11 novembre, on doit rendre hommage à la mémoire des hommes, des femmes qui ont combattu au nom du pays, qui ont défendu nos libertés, à qui l'on doit le mode de vie qu'on a réussi à préserver malgré toutes les crises mondiales des dernières années, des dernières décennies, incluant, plus récemment, la menace terroriste. Je pense qu'on doit, aujourd'hui, faire ce temps de réflexion et de reconnaissance", a déclaré le premier ministre du Québec à l'entrée du caucus ce matin.
Le 11 novembre 1918, l'Allemagne et les Alliés signaient l'armistice dans le wagon-restaurant d'un train dans la forêt de Compiègne, en France, pour mettre fin à la Première Guerre mondiale.
Le jour du Souvenir est, depuis, l'occasion de commémorer le sacrifice des millions de soldats tombés au combat dans le monde.
Le jour du Souvenir est, depuis, l'occasion de commémorer le sacrifice des millions de soldats tombés au combat dans le monde.
A lire sur le
site de Radio-Canada.