Chaque soir à partir de 19h, des Egyptiens se retrouvent devant le Conseil Supérieur des Forces armées d’Alexandrie. Comme les « Résistants de Tahrir », ils demandent à ce que l’armée lègue complètement les pouvoirs au nouveau président élu. « Je suis contre le Scaf car ce sont des criminels » lance un gamin dont le grand frère a été arrêté et torturé pendant la Révolution. « L’investiture de Moursi n’a aucune valeur si l’armée reste en coulisses » lance à son tour une étudiante. Les libéraux eux, craignent des « arrangements » entre les islamistes et l’armée. Ecoutons Shady Kandil, un activiste trentenaire: «Il n’y a pas eu de gouvernement civil depuis la chute de la monarchie en 1952 et l’armée gardera de toute évidence un fort contrôle sur le pays. Elle dira à Moursi : « ok, je vous laisse le pouvoir mais en retour, vous nous laisser telle chose ». Moursi et son futur gouvernement n’auront la marge de manœuvre e le pouvoir que voudront bien lui accorder l’armée. Il y a aura des arrangements sous la table pour arriver au meilleur compromis ».