le chef de l'ONU réclame une enquête après la mort d'un employé dans une frappe

Israël a annoncé mercredi une intensification de ses opérations dans la bande de Gaza. parlant d'un "dernier avertissement" aux habitants du territoire palestinien si le Hamas ne libère pas les otages. Cette escalade fait craindre une reprise de la guerre. 


 

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Israël a annoncé une intensification de ses opérations dans la bande de Gaza, parlant d'un "dernier avertissement" aux habitants du territoire palestinien

Israël a annoncé une intensification de ses opérations dans la bande de Gaza, parlant d'un "dernier avertissement" aux habitants du territoire palestinien.


 

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Fuyant les bombardements israéliens meurtriers dans le nord du territoire palestinien, des familles, plusieurs fois déplacées pendant la guerre, ont repris le chemin de l'exode. Avant les dernières menaces israéliennes, le Hamas a affirmé rester ouvert aux négociations indirectes avec Israël sur les modalités de la poursuite de l'accord de trêve, mais à ses conditions. Celles-ci ont été rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a prévenu que toute négociation se déroulerait désormais "sous le feu".

Malgré les appels internationaux à la désescalade, le gouvernement Netanyahu a affirmé que la reprise des opérations militaires était "indispensable" pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza. 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

(Re) lire : "La logique d'Israël est de provoquer une nouvelle Nakba", un nouvel exode des Palestiniens

Au lendemain de frappes massives sur Gaza qui ont fait au moins 413 morts selon le ministère de la Santé du Hamas, l'armée israélienne a annoncé avoir lancé des "opérations terrestres ciblées" dans le centre et le sud du territoire palestinien. Le but est "d'élargir la zone de sécurité", selon elle.

 "Débarrassez-vous du Hamas" 

L'armée a mené de nouvelles frappes aériennes qui ont fait au moins 13 morts. Le Bureau de l'ONU pour les services d'appui au projet a confirmé la mort d'un de ses employés à Gaza, tué par un "engin explosif" "largué ou tiré" sur un de ses bâtiments. "Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n'est pas complètement sorti de Gaza, Israël prendra des mesures d'une envergure jamais vue jusqu'à présent", a averti le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants ont fui plus au sud au milieu d'un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes tirées par des ânes. Ils ont emporté matelas de mousse, bassines en plastique, des nattes ou des tentes : les objets du quotidien d'une population dont la quasi-totalité a été déplacée par 15 mois de guerre, selon l'ONU.

(Re)voir : Un an de guerre à Gaza : quel avenir pour l'enclave dévastée ?

Mardi, deux mois après l'entrée en vigueur d'un accord de trêve, Israël a lancé sur Gaza ses frappes les plus meurtrières depuis le 19 janvier. Benjamin Netanyahu a averti qu'elles n'étaient "que le début". Mais ce dernier est aussi sous pression en Israël. Mercredi à Jérusalem, des milliers de personnes ont manifesté en l'accusant de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages.

"Pas le choix" 

"Ce n'est que par le biais des négociations et d'un accord que nous pourrons libérer les otages. Nous n'avons pas le choix", a lancé l'un des manifestants, Yossi Epstein, 65 ans, professionnel de la technologie. Même si le Hamas a affirmé ne pas "refermer la porte des négociations", il a réitéré ses exigences de commencer la seconde phase des négociations prévues par l'accord de trêve.

La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d'environ 1 800 détenus palestiniens. Depuis, les négociations, menées par l'intermédiaire du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte, font du sur-place.

Vers la deuxième phase de l'accord ?

Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l'accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide humanitaire et la libération des derniers otages. Israël souhaite une extension de la première phase jusqu'à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation" de Gaza et le départ du Hamas. Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et coupé l'électricité. 

(Re) voir : Israël-Gaza : les otages ont-ils été oubliés ?

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1 218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48 570 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, fournies lundi avant les dernières frappes israéliennes.