Durant deux heures, les deux finalistes de la primaire socialiste, ouverte, un scrutin inédit en France, ont débattu sur le plateau de France Télévision de sujets principalement français. À l'exception de l'Europe, les grands sujets internationaux n'ont pas été abordés par leurs intervieweurs. Dimanche 16 octobre, les sympathisants de gauche devront choisir qui de François Hollande ou Martine Aubry sera le plus à même de conduire le programme et les idées socialistes à la présidentielle 2012.
Pensez à rafraîchir la page pour avoir les dernières informations
Emploi : Martine Aubry souhaite créer 300.000 emplois d'avenir (similaires aux emplois-jeunes de 1997) dans le secteur public (environnement, aides aux personnes âgées...). François Hollande lui préfère des contrats de génération : suppression des cotisations patronales pour toute embauche de jeune simultanée au maintien de l'emploi d'un sénior. Réforme des retraites : En accord avec la ligne déterminée par le Parti Socialiste, les deux candidats s'accordent sur une possibilité de retraite à plein temps à partir de 60 ans dès lors que la durée de cotisation complète est atteinte. Finances : Les deux candidats visent une baisse des déficits sous la barre des 3% d'ici 2013. M. Hollande insiste cependant pour qu'à la fin du mandat présidentiel en 2017, la France tende au "zéro déficit". Education : François Hollande veut créer 60.000 à 70.000 nouveaux postes sur le quinquennat, pour compenser les suppressions depuis 2007. Martine Aubry se prononce plutôt en faveur d'embauches au cas par cas, là où les besoins se font. Nucléaire : Martine Aubry souhaite une sortie de la France du nucléaire d'ici 2050. François Hollande, plus mesuré, souhaite diminuer cette part énergétique de moitié d'ici 2025. Dans le fond, les deux programmes se rejoignent, puisque si Mme Aubry tient la ligne qu'elle a fixé, elle atteindrait une mixité énergétique 50% nucléaire/50% énergies autres aux alentours de 2025. HADOPI/Propriété intellectuelle : François Hollande a eu un discours confus sur la question, se prononçant contre HADOPI, puis se rétractant, affirmant que l'économie numérique ne pouvait pas rester sans règle. Martine Aubry est pour une suppression de HADOPI et une dépénalisation du téléchargement, préférant une contribution à la créativité prélevée sur les abonnements FAI.