TV5MONDE : A travers le personnage de Slimane, soutien du FLN, on aborde la question de la guerre en Algérie. Vous racontez aussi la manifestation du 17 octobre 1961.
Laure Maffre : Je ne pouvais pas passer à côté de ces événements car ils ont marqué toutes les personnes qui ont vécu dans les bidonvilles entre 1956 et 1962. Ces traumatismes-là restent présent dans les mémoires tout au long des années 60.
J'ai aussi dessiné des scènes de la guerre en Algérie, où l'on voit les militaires français sur le terrain. Cela me semblait important. Je voulais mettre en évidence la lassitude de ces appelés, sans que cela excuse quoi que ce soit.
Ils sont autant paumés lorsqu'ils débarquent de leur campagne française en Algérie que la famille algérienne l'est quand elle arrive à Paris.