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Le français est la 5e langue la plus parlée dans le monde. Devant elle, l’anglais, le mandarin, l’hindi et l’espagnol. Dans 112 pays et territoires, 321 millions de personnes sont francophones, parmi lesquelles 255 millions de locuteurs quotidiens.
Cet article s'appuie sur le rapport 2022 de l'OIF, l'Organisation Internationale de la Francophonie, intitulé "La Langue Française dans le Monde.
La France est le pays dans lequel vivent le plus de francophones, avec 66 millions de personnes. Elle est suivie par (en millions) :
41% des francophones se situent en Europe du Nord et de l’Ouest, 38% en Afrique subsaharienne et dans l’Océan Indien, 13% en Afrique du Nord et Moyen Orient et 4% en Amérique du Nord.
Tous niveaux d’enseignement confondus, ils sont 51 millions d’élèves dans le monde à tenter de maîtriser la langue de Molière. Ils se situent pour 44% d’entre eux en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour 25% d’entre eux en Afrique subsaharienne et dans l’Océan Indien.
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Ceux pour lesquels le français est la langue d’enseignement partielle ou totale se comptent au nombre de 93 millions. Parmi eux, 76,8 % se trouvent en Afrique subsaharienne et dans l’Océan Indien.
Des programmes et initiatives accompagnent les États et gouvernements membres de l’OIF dans la mise en place de l’enseignement du français. Parmi eux, on compte le programme de l’OIF consacré aux politiques linguistiques, les programmes ELAN et IFADEM de l’IFEF, le programme APPRENDRE de l’AUF, l'Agence Universitaire de la Francophonie.
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Un programme de mobilité des enseignantes et enseignants de et en français a également été mis en place par l’OIF. Il permet de palier au manque de professeurs dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne dont le français est la langue d’apprentissage. Selon l’OIF, « dans moins d’un pays sur cinq, ils ne sont en effet que quelque 50 % d’enseignants à avoir suivi une formation reconnue au niveau national ».
Le Rwanda et le Ghana ont été les deux premiers pays a bénéficier du programme, avec des professeurs provenant du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Congo (RD), de France, du Gabon, de Guinée, du Mali, du Sénégal, du Togo, du Canada, du Liban et du Tchad.
Parmi les différentes institutions et organisations aidant à promouvoir et diffuser la langue française dans le monde, figurent les associations nationales des enseignants de français et la FIPF, la Fédération internationale des professeurs de français.
Les bureaux régionaux de l’OIF et de l’AUF, l’agence universitaire de la francophonie, mettent en place des activités et des programmes aux côtés de leurs partenaires et des relais présents dans les différents pays (instituts, centres régionaux, campus numériques francophones, Centres de lecture et d’animation culturelle). Ces derniers, les CLAC, s’élèvent au nombre de 317 depuis 1985 et ont été mis en place dans 22 pays membres.
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Le français a crû de 7% depuis 2018, bien que sa croissance soit plus lente que sur la période 2014-2018, où elle atteignait les 10%.
Pour l’Organisation internationale de la Francophonie, « la langue française maintient sa présence, mais elle ne paraît pas creuser son avance. Si, sur le long terme, la part des francophones croît indéniablement, on doit constater qu’elle semble avoir atteint, certes assez rapidement (en une vingtaine d’années) une sorte de seuil. Partant de très bas, car, faut-il le rappeler, la période coloniale n’a que très faiblement contribué à la diffusion de la langue française parmi la population, le niveau de francophonie a spectaculairement augmenté, grâce à l’école ».
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Pour 2025, le nombre de francophones devrait atteindre les 518 millions, les 572 millions en 2030, en 2065, les 1, 023 millions. Une courbe à croissance continue supérieure à celles des espaces linguistiques arabophone, des hispanophone, des lusophone et des germanophone.
Elle s'explique notamment, en Afrique subsaharienne et au Maghreb, par l’âge des populations francophones, qui ont entre 15 et 24 ans.
« Les résultats montrent que ces jeunes sont relativement plus nombreux à maîtriser lalangue française que leurs aînés. À l’exception du Mali, du Rwanda et du Togo et, dans une moindre mesure, du Congo et de la RDC, la proportion de jeunes citadins maîtrisant la langue française est bien supérieure à celle des autres tranches d’âges », explique l’OIF dans son rapport de 2022 sur « La langue française dans le monde ».
Si l’usage du français est en hausse dans le monde, il enregistre pourtant un recul au sein des organisations internationales, qui privilégient le monolinguisme.
Un constat étayé dans le rapport 2022 de l’OIF, dans lequel est fait état d’une « dérive dans les pratiques linguistiques vers le non-respect du multilinguisme ». L'OIF souligne que lors de réunions officielles, « l’usage d’autres langues que l’anglais (...)reste une exception ».
Sont concernés par ce constat la Commission européenne, le Parlement européen mais aussi l’Union africaine, entre autres.
La langue française est la quatrième langue la plus utilisée sur internet, derrière l’anglais, le chinois et l’espagnol. Elle devance l’allemand, le portugais, le japonais, le russe, l’hindi et l’arabe.
Cette place de quatrième pourrait pourtant bientôt s’avérer caduque et éloigner le français du haut de la liste.
Selon l’OIF, « les taux de connexion à l’Internet des francophones des pays industrialisés sont proches de la saturation laissant une faible marge à l’augmentation ». Aussi, toujours selon l’OIF, la fracture numérique des pays francophones africains "est bien plus lente à se résorber que la croissance moyenne de la connectivité dans le monde".
La croissance démographique prévue pour l’Afrique devrait cependant favoriser indirectement la présence du français dans l’Internet, si la fracture numérique venait à se résorber en Afrique francophone, conclut l’OIF.
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