Un an après l'enlèvement à Gao au Mali de Sophie Pétronin, une humanitaire de 72 ans, sa famille est toujours dans l'attente. Son fils, Sébastien Chadaud-Petronin, exprime son inquiétude et dénonce l'inertie du gouvernement.
Depuis un an, la famille de Sophie Pétronin n'a aucune nouvelle, à l'exception d'une vidéo de propagande divulguée par Al-Quaïda au Mali le 2 juillet dernier. La famille se dit aujourd'hui "démunie" faute d'avancées concrètes ou de nouvelles récentes, et souhaite que "les choses s'accélèrent", même si elle reste consciente que "le gouvernement travaille".
" Je pense qu'on a perdu beaucoup de temps dans cette affaire", lâche son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin, un an après, au micro de France 2. Dans cette vidéo, il fait part de son inquiétude quant à l'attitude du gouvernement, et au sujet de l'état de santé de sa mère. "Je dirais qu'on joue avec le feu car ma mère est âgée, elle est en mauvaise santé. Si on ne se dépêche pas, et qu'on ne met pas les bouchées doubles pour esayer de trouver une solution, il va y avoir une mauvaise nouvelle", prévient-il. Âgée de 72 ans, Sophie Pétronin est atteinte d'un cancer et semblait très affaiblie.
Le fils de Sophie Pétronin, s'était rendu au Mali fin novembre avec des personnels du Quai d'Orsay. "Aucune tentative de rapprochement ou de dialogue avec les ravisseurs n'a été réalisée", déplore-t-il lundi sur la radio France Bleu Drôme-Ardèche. "Ils ont pris la décision de ne pas intervenir, c'est clair, le gouvernement a abandonné ma mère".
"J'ai dépassé le stade de la colère, je suis dans l'action", explique-t-il. "Je compte y retourner bientôt, je ne peux pas enlever à ma mère le seul espoir de s'en sortir, même s'il est très faible".
Sophie Pétronin est aujourd'hui la dernière otage française dans le monde.