Fil d'Ariane
La république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabakh annonce qu'elle cessera d'exister à partir du 1er janvier 2024. Cela intervient une semaine après une offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan au bout de 30 ans de conflit.
Un garçon arménien du Haut-Karabakh regarde à l'extérieur d'une voiture à son arrivée à Goris, ville de la région de Syunik, en Arménie, le 25 septembre 2023.
Le décret du dirigeant de l'enclave du Haut-Karabakh, Samvel Chakhramanian, annonce la dissolution "de toutes les institutions gouvernementales et organisations (...) au 1er janvier 2024", et établit qu'en conséquence "la République du Nagorny Karabakh (Artsakh) cesse son existence".
Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont subi en vingt-quatre heures la semaine dernière une défaite militaire qui les a forcés à capituler face à l'Azerbaïdjan, pays dont ils avaient fait sécession à la chute de l'URSS, il y a plus de trente ans. L'Arménie, qui a soutenu ce territoire pendant ces décennies, n'est pas intervenu militairement cette fois-ci, ouvrant la voie à la réintégration de la région à l'Azerbaïdjan.
La population arménienne du Haut-Karabakh a elle entamé un exode. Environ 65 000 personnes, soit la moitié des quelque 120 000 résidents, ont fui en quelques jours, de crainte d'être la cible de répressions azerbaïdjanaises, malgré les promesses de Bakou de respecter leurs droits.
Dans son décret de dissolution de la république autoproclamée, le dirigeant séparatiste souligne qu'une fois les conditions du retour de la région sous le contrôle de l'Azerbaïdjan connues, les habitants et les réfugiés pourront "individuellement prendre la décision de rester ou de revenir au Haut-Karabakh".