Fil d'Ariane
Une petite phrase prononcée dans l'avion le ramenant au Vatican, et un nouveau pas en avant qui fait déjà grand bruit. Le pape François reconnait des agressions sexuelles sur des religieuses peprétrés au sein de l'Eglise.
"Il y a eu des prêtres et des évêques impliqués, je crois que cela se perpétue encore (...)
je ne peux pas nier que cela n'ai pas lieu au sein de ma maison.. Et-ce que quelque chose doit être fait ? Oui", admet le pape.
Jamais un pape n'avait abordé directement ce sujet, même si Benoît XVI avait auparavant dissous une congrégation fémininine( la congrégation française des Soeurs contemplatives de Saint-Jean) impliquée dans un scandale d'esclavage sexuel. Nouvelle affaire, nouveau dossier épineux.
Quelques mois après avoir prononcé solennellement mes voeux, le supérieur de ma communauté est entré dans ma chambre et m'a violée. Doris Wagner, religieuse.
Déjà, dans son numéro de février, le mensuel féminin du Journal Officiel du Vatican consacre un article sur ce dossier. Aujourd'hui, le silence est rompu, incarné notamment par le témoignage d'une femme, une ancienne religieuse allemande, en novembre dernier. Doris Wagner affirme avoir été violée et dénonce la culture du silence qui règne entre les murs de certaines congrégations religieuses : "quelques mois après avoir prononcé solennellement mes voeux, le supérieur de ma communauté est entré dans ma chambre et m'a violée. Mes supérieurs m'ont dit que le chemin de la perfection consistait à obéir à leurs ordres même si je ne les comprenais pas, ils m'ont dit de toujours sourire. Je leur ai fait confiance et cela m'a détruite."
Son violeur présumé a été renvoyé de son poste mais officie toujours comme prêtre au sein de la même communauté. Le pape determiné à rompre cette culture et cette loi du silence a récemment fait savoir que le sommet sur les abus sexuels prévu à Rome fin février devrait aboutir à des résolutions concrètes.