"On pensait mourir" L’ancien officier a donc fini par briser le code du silence imposé aux Navy Seals, l’unité d’élite de l’armée américaine : Robert O’Neill, l’homme qui revendique le tir fatal sur le chef d’Al-Qaïda, s’est exprimé dans la première partie d’un reportage intitulé " The man who killed Usama Bin Laden ", diffusé sur la chaîne américaine Fox News. Lors de son interview, O’Neill a donné quelques détails sur la préparation du raid et sur l’état d’esprit de son unité lors de l’attaque : " Plus on s’entraînait, plus on réalisait que ce serait une mission sans retour ", a affirmé l’ancien soldat d’élite. " On pensait mourir dans l’explosion de la maison ou au moment où Ben Laden se ferait exploser, on aurait aussi pu rester un peu trop longtemps et se faire arrêter par les Pakistanais et passer le reste de nos courtes vies dans une prison pakistanaise ", a-t-il ajouté face caméra. L'ancien soldat, qui avait déjà affirmé dans une interview au
Washington Post être celui qui avait abattu Oussama Ben Laden, a soutenu sa version des faits : "
Si il y avait assez de lumière là-bas, alors oui, je suis définitivement la dernière personne que Ben Laden a vu avant de mourir ". "
Je pense à ça tous les jours depuis des années. Et je me demande toujours si c’est la meilleure ou la pire chose que j’ai jamais faite ", a ajouté celui qui était surnommé par ses collègues "
The Shooter ". Cette interview a soulevé de nombreux doutes outre-Atlantique, des anciens frères d’armes de Robert O’Neill lui reprochant notamment de
déformer les faits pour se faire de la publicité. Le
New York Times affirme quant à lui qu’en l’absence d’images ou de vidéos de l’attaque, et étant donné qu’aucune autopsie n’a été pratiquée sur le corps du chef d’Al-Qaïda, il est impossible aujourd’hui de savoir qui l'a réellement tué. Sévèrement critiqué par son ancienne hiérarchie pour ses révélations, Robert O’Neill devrait désormais poursuivre une lucrative carrière de conférencier, alors que des jihadistes ont récemment lancé des appels au meurtre sur les réseaux sociaux. Article paru sur le site de la
RTBF