Fil d'Ariane
La victoire annoncée du Rassemblement national lors du premier tour des législatives françaises, le 30 juin, place l'extrême droite aux portes du pouvoir en France. La presse du continent africain ne cache pas ses craintes.
Le président Macron et son épouse dans l'isoloir lors du premier tour des législatives françaises, 30 juin 2024, Le Touquet.
"L'extrême droite aux portes du pouvoir" en France titre en Une El Watan, quotidien algérien. "La France joue avec le feu", s'inquiète Kapitalis, quotidien en ligne tunisien.
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"Les Français sont-ils racistes ?", interroge en Une le quotidien sénégalais Le Mandat à propos du succès de l'extrême droite du Rassemblement national en France au premier tour des législtaives. A la question posée par le journal dans un sondage, le camembert des réponses affiche un oui pour plus des trois quarts des sondés.
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Pour Walf Quotidien de Dakar, le président français ne peut s'en prendre qu'à lui. Comme beaucoup, le journal ne comprend pas pourquoi "Macron renversa sa table" en faisant le choix de la dissolution de l'Assemblée nationale et de la convocation de législatives anticipées. "Emmanuel Macron dira avoir agi en toute responsabilité. Qu’il permette d’en douter. Il a plutôt agi en kamikaze." Au Sénégal, on pourrait se demander si "il a été marabouté".
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Au Burkina Faso, Le Pays explique pourquoi ces législatives françaises recèlent "des enjeux pour l'Afrique". Venir mais aussi vivre en France va devenir de plus en plus difficile pour les Africains quel que soit leur statut. "Certains Africains qui redoutent, à juste raison, qu’une fois aux manettes du pouvoir, le RN ne mette fin au regroupement familial, et ne procède à l’expulsion systématique des clandestins et à la suppression du droit de sol, sans oublier les graves répercussions sur les migrants et les demandeurs d’asile qui sont présentés généralement comme des boucs-émissaires que Marine Le Pen et les siens jettent en pâture ou exposent à la vindicte populaire", s'inquiète Le Pays dans un éditorial.
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Midi Madagasikara compare les législatives malgaches, terminées, et françaises qui se jouent à quelques semaines d'écart. "L’une se passe ici et l’autre à 10 heures de vol, mais si proche de nous qu’on ne peut se passer de s’y intéresser." La raison est simple, "toute famille malgache a au moins un parent plus ou moins proche qui vit en France voilà pourquoi [il y a]cette attention particulière à ce vote."