Léon XIV : sur les réseaux sociaux, un pape connecté et actif

Critiques du vice-président des Etats-Unis, des violences sexuelles dans l'Eglise, de la peine de mort... Robert Francis Prevost a été un religieux actif et sans tabou sur les réseaux sociaux, n'hésitant pas à aborder des sujets épineux, faisant de lui le premier pape extrêmement connecté.

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Pape Leon

Critiques du vice-président des Etats-Unis, des violences sexuelles dans l'Eglise, de la peine de mort... Robert Francis Prevost a été un religieux actif et sans tabou sur les réseaux sociaux. 

Média du Vatican
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Quand JD Vance a suggéré que les chrétiens devaient d'abord aimer leur famille, avant leurs voisins, leur communauté et leurs concitoyens, Mgr Robert Francis Prevost, aujourd'hui Léon XIV, avait répondu sur X en republiant un éditorial cinglant titré "JD Vance a tort: Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres". 

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Ce qui lui avait valu des dizaines de milliers de "j'aime" et une avalanche de commentaires acerbes.

Si Benoît XVI avait peut-être été le tout premier pape à tweeter en 2012 sous le pseudonyme @Pontifex, Robert Francis Prevost @drprevost est sans aucun doute le premier à prendre la tête du Saint-Siège avec déjà un long historique de publications sur les réseaux sociaux.

Plus de 400 publications 

 

En 14 ans de présence sur Twitter, devenu X, il a publié à plus de 400 reprises, exprimant ses opinions sur l'actualité mondiale: racisme aux Etats-Unis, scandales des violences sexuelles au sein de l'Eglise catholique, pandémie de Covid-19, invasion de l'Ukraine par la Russie.

Et pour cet Américain né à Chicago, mais qui a vécu plus de deux décennies au Pérou, dont il est un ressortissant, l'immigration est un sujet cher à son coeur, comme son prédécesseur François.

Il s'est fait l'écho des critiques des politiques anti-immigration de Donald Trump en republiant un article de 2017 évoquant un "moment sombre de l'histoire des États-Unis" et l'abandon des "valeurs américaines".

De ses nombreux commentaires en ligne, il apparaît clairement que republier a presque toujours pour lui valeur d'approbation.

En 2020, quelques jours après la mort de l'Afro-américain George Floyd tué par un policier blanc condamné pour meurtre, il a exhorté ses collègues membres du clergé à s'exprimer: "nous devons entendre plus de la part des dirigeants de l'Eglise, pour rejeter le racisme et rechercher la justice".

Il a exigé aussi davantage de transparence contre les prêtres coupables de violences sexuelles sur des mineurs: "Si vous êtes victime de violences sexuelles par un prêtre, signalez-le", vient-il de déclarer ce mois-ci au journal péruvien La Republica. 

"Nous rejetons la culture de la dissimulation et du secret, cela cause beaucoup de tort. Nous devons aider les personnes qui ont souffert de ces méfaits", a-t-il dit.

En 2014, il s'était demandé s'il n'était pas "temps de mettre fin à la peine de mort". 

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Une position traditionnelle de l'Eglise qu'il a répétée au fil des ans lors d'interviews, d'homélies ou de déclarations publiques. 

"Il faut être en faveur de la vie à tout instant", avait-t-il ainsi déclaré dans un espagnol parfait, teinté d'un léger accent, devant des journalistes péruviens.

Comme pour beaucoup, le rythme de ses publications s'était intensifié durant la pandémie de Covid-19 mais rien ne dit qu'il continuera d'être un souverain pontife extrêmement connecté.