Ceux qui ont démissionné Silvio Berlusconi est actuellement le dernier sur la liste des chefs de gouvernements européens contraints à démissionner en raison de la crise de la dette. Lors d'un vote décisif à la chambre des députés le 8 novembre, le Cavaliere, au pouvoir depuis 9 ans, perd sa majorité. Après cet échec, le président italien, Giorgio Napolitano, annonce la démission de Berlusconi. C'est chose faite
le 12 novembre. Le lendemain, Mario Monti est désigné Premier ministre. L'économiste, ex commissaire européen, est chargé par le président de former un gouvernement, en attendant des élections anticipées. Mais avant cela, il faudra à celui qu'on surnomme l'anti-Berlusconi commencer une tâche titanesque : redresser l'économie italienne, qui croule sous une dette colossale. De son côté, Berlusconi reste
un acteur majeur de la vie politique italienne. Quelques jours plus tôt - le 6 novembre - c'est le Premier ministre grec,
Georges Papandréou, qui est acculé à la même solution. Après deux ans de bataille pour sortir de la "crise grecque", le dirigeant socialiste avait tenté le tout pour le tout en annonçant le 31 octobre
la tenue d'un référendum sur le plan d'aide européen. Une mesure qui avait provoqué la panique de la zone euro et des marchés financiers. Après de longues tractations, c'est Lucas Papadémos, l'ancien président de la Banque centrale européenne, qui est devenu le nouveau Premier ministre de la Grèce. Il va former un gouvernement de coalition. Des élections anticipées seront organisées le 19 février. Au Portugal, c'est en mars que le Premier ministre socialiste a démissionné. Le quatrième plan de rigueur présenté par
José Socrates n'avait pas convaincu les marchés. Deux mois plus tard, il perdait les élections anticipées, ce qui l'a conduit à se retirer de la vie politique. Le nouveau Premier ministre, Pedro Passos Coelho, un libéral centriste, a demandé "beaucoup de courage" aux Portugais pour faire face aux mesures de rigueur.