Les "ingérences" de l'Azerbaïdjan dans les territoires d’outre-mer français de nouveau dénoncées

Manuel Valls, ministre français des Outre-mer, a une nouvelle fois dénoncé les ingérences de l’Azerbaïdjan dans ces territoires. Il regrette que Bakou s’attaque à l'"intégrité" de la France "sans le moindre scrupule".

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Le ministre français de l'Outre-mer Manuel Valls

Le ministre français de l'Outre-mer Manuel Valls lors des commémorations marquant les 10 ans de l'attaque islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo et le supermarché juif Hypercacher, devant les anciens bureaux de l'hebdomadaire à Paris, mardi 7 janvier 2025. 

Ludovic Marin, Pool via AP
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Le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, a de nouveau dénoncé les "opérations d'ingérence et de déstabilisation" de l'Azerbaïdjan dans ces territoires, samedi 25 janvier. Il accuse Bakou de s'attaquer à l'"intégrité" de la France "sans le moindre scrupule".

"Je veux dénoncer fermement les opérations d'ingérence et de déstabilisation de l'Azerbaïdjan dans nos territoires d'outre-mer. Elles méritent une condamnation unanime de tous", déclare Manuel Valls dans un entretien publié, samedi soir, par le quotidien Ouest-France.

"Ce régime, à visage découvert et sans le moindre scrupule, s'attaque à notre intégrité, et à nos principes fondamentaux. C'est inacceptable", a-t-il ajouté, appelant les élus et les forces politiques à "condamner ces agissements" et à "refuser toute complaisance avec le régime de Bakou".

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Des représentants de mouvements indépendantistes de plusieurs territoires français d'outre-mer et de l'île française de Corse se sont réunis, jeudi et vendredi, en Nouvelle-Calédonie pour le congrès constitutif du "Front international de décolonisation".

L'événement a été relayé, sur ses réseaux sociaux, par le Baku Initiative Group (BIG), une organisation promue par l'État azerbaïdjanais très impliquée dans le soutien aux mouvements indépendantistes français.

Un indigène kanak tient le drapeau indépendant

Un indigène kanak tient le drapeau indépendant lors du 171e anniversaire de la prise de contrôle de l'archipel du Pacifique par la France, à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, dans les îles françaises du Pacifique, mardi 24 septembre 2024. 

AP Photo/Charlotte Antoine-Perron

Ce congrès s'est tenu après que des représentants de formations indépendantistes françaises s'étaient accordés en juillet sur la création d'un "front de libération" commun lors d'un congrès organisé en Azerbaïdjan.

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Depuis des mois, Paris accuse Bakou d'"ingérence" et de manipulation sur la Nouvelle-Calédonie et plus généralement sur les territoires d'outre-mer, dans un contexte de tensions entre les deux capitales en raison du soutien de la France à l'Arménie, le rival historique de l'Azerbaïdjan.

Le congrès de Nouméa réunissait des personnalités politiques de la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, la Corse et la Polynésie française. Deux territoires néerlandais étaient également représentés, Bonaire et la partie sud de l'île de Saint-Martin (Sint Maarten).