Peu de mobilisation pour les législatives au Liban. Plus de 3 millions de citoyens étaient appelés, dimanche 6 mai, à élire leurs députés. Le Premier ministre Saad Hariri a annoncé, ce lundi 7 mai, que son mouvement "Courant du futur" avait perdu un tiers de ses sièges au Parlement.
On aurait pu penser que le vide électoral susciterait l'envie au Liban. Mais après neuf ans sans élections législatives, ce dimanche 6 mai, de vote n'aura pas fait le plein dans les urnes libanaises, contrairement aux attentes des Autorités.
"Sur l'écran en face de vous, vous pouvez voir le pourcentage provisoire de la participation : 49,2% contre 54% en 2009 ", explique Nohad Machnouk, le ministre libanais de l'Intérieur.
49,2% de participation en baisse par rapport au scrutin de 2009. Une abstention qui illustre aussi la lassitude de l'électorat libanais à l'égard d'une classe politique jugée incapable de répondre aux problèmes du pays. Sans compter que ce dimanche au Liban, à Beyrouth en particulier, l'élection avait une concurrente redoutable : la météo.
Une faible mobilisation qui s'explique aussi par la nouvelle loi électorale, adoptée au Liban l'an dernier. Basée sur la proportionnelle, elle n'est pas très bien comprise par les électeurs, car les bulletins sont plus compliqués a remplir, même les responsables des bureaux de vote n'y sont pas encore habitués. Ce qui a contribué également à freiner les velléités électorales. A l'heure du dépouillement personne ne semble s'attendre à une surprise bien au contraire.
Rien ne va changer. C'est le même genre de personne mais avec des noms différents. Si l'un n'est pas candidat, alors son fils le sera ou son petit-fils et sinon ce sera son frère.
Mohamed Merhi, abstentioniste aux législatives libanaises
Les premiers résultats sont attendus ce lundi. Mais d'ores et déjà, les principaux partis celui du premier ministre Saad Hariri et le Hezbollah semblent assurés de conserver leur pouvoir parlementaire.