Fil d'Ariane
Dernière ligne droite dans le procès des quatre accusés de l'attentat du 14 février 2005 à Beyrouth qui avait coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et à 21 autres personnes.
Dès ce mardi 11 septembre, et jusqu'à la fin de la semaine prochaine, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) dans la banlieue de La Haye aux Pays-Bas, a commencé à entendre les réquisitoires et les plaidoiries finales du procureur, des victimes et des accusés. Les délibérations des juges dureront ensuite plusieurs mois avant qu'ils prononcent un jugement, duquel il pourra être fait appel.
"Nous n'aurons pas recours à la vengeance" a déclaré Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, et actuel Premier ministre libanais qui a fait le déplacement aux Pays-Bas. Il insiste aussi sur l'aspect inédit d'un tel procès.
Trois questions à Sandra Noujeim, envoyée spéciale du quotidien libanais L'Orient-Le Jour à La Haye pour suivre le procès.
TV5MONDE : Quels sont les enjeux du procès et qu'en pensent les Libanais?
Sandra Noujeim : Pour la première fois, l'accusation le dit très clairement, les motivations des accusés sont liées à leur appartenance au Hezbollah.
TV5MONDE : Pourquoi le Premier ministre libanais Saad Hariri tend-il la main au Hezbollah d'Hassan Nasrallah, accusé de l'assassinat de son père ?
Sandra Noujeim : Saad Hariri formule toujours les mêmes termes conciliateurs vis à vis du Hezbollah au nom de la paix civile.
TV5MONDE : Qui sont les quatre hommes accusés de l'attentat du 14 février 2005 et pourquoi ne participent-ils pas au procès ?
Sandra Noujeim : Ils sont célébrés en tant que héros par le Hezbollah.