Fil d'Ariane
Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières (RSF), est mort à l’âge de 53 ans, a annoncé l'organisation défendant la liberté de la presse à travers le monde.
Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières, le 20 avril 2021.
Christophe Deloire exerçait ses fonctions depuis 2012 et "a transformé l’association (...) en un champion mondial de la défense du journalisme, durant douze ans", salue RSF.
Le Français est décédé "des suites d’un cancer fulgurant", a indiqué RSF dans un communiqué transmis à l'AFP.
Pour le journaliste Pierre Haski, président du conseil d’administration de RSF, "Christophe Deloire a dirigé l’organisation à un moment crucial pour le droit à l’information. Sa contribution à la défense de ce droit fondamental a été considérable".
"Le journalisme était le combat de sa vie qu’il a mené avec une conviction inébranlable", a souligné l'ONG.
Avant de prendre la tête de RSF, Christophe Deloire avait dirigé le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) à Paris, une des grandes écoles de journalisme en France, de 2008 à 2012. Il a également travaillé pour le magazine Le Point de 1998 à 2007, aux départements société et politique en tant que reporter d’investigation. Auparavant, il avait travaillé pour les chaînes de télévision ARTE et TF1.
Lancée en 1985 en France, RSF est devenue au fil des décennies un fer de lance de la liberté de la presse et du droit d'informer dans le monde.
L'ONG, dont le siège est à Paris, est présente sur tous les continents: via des bureaux dans une dizaine de villes et des correspondants dans quelque 130 pays, elle détecte et dénonce les entraves à la liberté d'informer et vient en aide aux journalistes emprisonnés ou menacés, sous diverses formes (assistance juridique, prêt de gilets pare-balle, bourses, pressions auprès d'Etats et d'institutions...).
Elle s'est notamment beaucoup mobilisée ces dernières années pour exiger la vérité sur l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Depuis 2002, l'ONG publie un bilan annuel des exactions commises contre les journalistes dans 180 pays. Ce classement mondial de la liberté de la presse fait référence pour de nombreux médias et plusieurs institutions internationales.