Parmi les victimes de l'attaque de l'hôtel Corinthia, cinq sont de nationalité étrangère, selon le porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli, Isaam-Al-Naass : "un Américain, un Français, deux femmes de nationalité philippine et un Sud-Coréen". Le Français était pilote pour une compagnie de sous-traitance. Le Coréen était son assistant et les deux femmes, hôtesses de l’air.
Mais ce ne sont pas ces personnes-là qui étaient recherchées par les assaillants, selon le gouvernement parallèle installé à Tripoli, proche de la coalition de milices Fajr Libya (
depuis août, la Libye a deux gouvernements parallèles). La cible était Omar al-Hassi, le chef du gouvernement, qui se trouvait dans le bâtiment lors de l’assaut. Il a été évacué sain et sauf, selon Isaam-Al-Naass.
Le gouvernement reconnu par la communauté internationale, qui siège maintenant à l’Est du pays, à Al-Baida, a quant à lui déclaré dans un communiqué que "les milices qui régnaient à Tripoli étaient responsables de l’état d’anarchie et de l’absence de sécurité".
Les quinze pays membres du conseil de sécurité de l’ONU ont dénoncé une attaque "abominable". D’autres représentants étrangers, comme le ministère français des Affaires étrangères ou la représentante de la diplomatie européenne ont condamné cette attaque.
Ce 28 janvier, lendemain de l'assaut, le groupe international de contact de l'Union africaine pour la Libye s’est réuni à Addis-Abeba pour chercher une solution à la situation du pays.
L’option militaire n’a pas été retenue. Une solution politique devrait être privilégiée. Les représentants des deux gouvernements se rencontraient à Genève sous l'égide des Nations unies pour trouver un compromis, le jour-même de l’attaque meurtrière.