Comment est née l’idée de cet album ? Suite à un voyage que j’ai fait en Iran en 2008 avec des amis franco-iraniens pour assister au vernissage d’un centre culturel zoroastrien à Yazd, au cœur de l’Iran. Pendant le voyage, je me suis intéressé au zoroastrisme. A l’époque je ne connaissais pas très bien non plus cette religion. Étant donné que c’est une religion que l’on connaît mal voire pas du tout, c’était l’un de mes buts de la faire connaître et de montrer l’influence qu’elle a eu en Iran. Il y a un côté pédagogique qui est assez présent mais que j’essaye de dissimuler dans l’histoire et à travers l’enquête policière. Après deux albums sur l’Afghanistan, pourquoi ce choix de l’Iran ? C’était un peu un défi personnel. Kaboul disco était plus facile à écrire parce que je racontais ma propre expérience (voir notre interview vidéo de Nicolas Wild en encadré en page d'accueil). C’était un récit biographique à la première personne et là c’est une histoire différente. Je parle de la vie de quelqu’un d’autre et je parle d’une religion que je ne connaissais pas moi-même. Donc il a fallu que je fasse beaucoup de recherches. La préparation était beaucoup plus longue. J’ai passé du temps à interviewer des gens, j’ai lu beaucoup d’ouvrages et puis je suis allé en Iran. C’est presque un travail de recherche historique qui était d'ailleurs très intéressant.