Fil d'Ariane
Alireza Akbari, 61 ans, a été exécuté ce 14 janvier à Téhéran. D'origine irano-britannique, cet ancien haut repsonsable de la défense iranienne venait d'être condamné à mort trois jours plus tôt pour des faits d'espionnage.
Il était accusé d'avoir fourni des informations aux services de renseignement britannique, notamment concernant le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, tué en 2020 lors d'une attaque contre son convoi.
L'annonce de l'exécution a suscité de nombreuses réactions indignées de la part des occidentaux. Le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a dénoncé sur Twitter une condamnation "impitoyable et lâche".
I am appalled by the execution of British-Iranian citizen Alireza Akbari in Iran.
— Rishi Sunak (@RishiSunak) January 14, 2023
This was a callous and cowardly act, carried out by a barbaric regime with no respect for the human rights of their own people. My thoughts are with Alireza’s friends and family.
Des propos partagés par les États-Unis, qui se disent "horrifié" par la sentence, ainsi que par la France. À Londres comme à Paris, un diplomate iranien a été convoqué.
Le 13 janvier, le gouvernement américain avait également fait part de "fortes préoccupations" concernant les conditions de détention d'Alireza Akbari.
Il aurait été "drogué, torturé pendant sa garde à vue, interrogé des milliers d'heures et contraint de faire des faux aveux". Amnesty International a condamné fermement l'exécution et appelle le gouvernement britannique à "enquêter pleinement" sur les accusation de torture.
This morning’s execution of Iranian-British national #AlirezaAkbari, a former Iranian official, by Iran's authorities again displays their abhorrent assault on the right to life. The use of the death penalty is appalling under all circumstances. 1/6
— Amnesty Iran (@AmnestyIran) January 14, 2023
Ancien combattant de la guerre entre l'Iran et l'Irak, (1980-1988), Alireza Akbari a notamment été vice-ministre de la défense iranienne. L'Iran annonce régulièrement l'arrestation d'agents soupçonnés de travailler pour des pays étrangers. En 2019, le pays a par exemple condamné Fariba Adelkhah, une universitaire franco-iranienne, de cinq ans d'emprisonnement.