Londres : la police abat un homme qui a poignardé plusieurs personnes dans un acte "terroriste"

La police de Londres a annoncé avoir abattu dimanche un homme qui avait poignardé plusieurs personnes dans le quartier londonien de Streatham au sud de la ville. Cette affaire est considérée comme un acte terroriste.
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Police Londres
Police sur place après l'incident de Streatham, à Londres, dimanche 2 février 2020.
© Victoria Jones / AP
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Les faits ont eu lieu ce dimanche vers 14H00 heures locale et GMT dans le quartier d'habitation de Streatham, dans une rue animée.

Après avoir déclaré que des agents armés avaient tiré sur un homme ayant "poignardé plusieurs personnes", la police a déclaré que l'attaque avait été "contenue".


"Nous pouvons confirmer que l'homme sur lequel la police a tiré a été déclaré mort", a-t-elle poursuivi. "L'incident a été qualifié de terroriste".

Après avoir évoqué deux blessés, la police a revu son bilan à trois blessés. L'un deux "est hospitalisé et sa vie est en danger", a-t-elle précisé.

La police britannique a ajouté que l'assaillant portait un "engin" factice et que l'attaque était "de nature islamiste".

Un témoin a raconté à l'agence de presse PA avoir vu un homme portant une machette pourchassé par un homme en civil : "Il s'est fait tirer dessus. Je pense avoir entendu trois coups de feu", a dit cet étudiant de 19 ans.

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des hommes armés en civil semblant tenir quelqu'un en joue, abrités derrière une voiture banalisée. Il sont rapidement rejoints par des véhicules de police.

Sur Twitter, le Premier ministre Boris Johnson a remercié les services de secours, ajoutant que ses pensées allaient aux "blessés et à tous ceux qui ont été affectés".
 


 

Londres, théâtre de plusieurs attentats terroristes

Fin novembre, une attaque au couteau avait fait deux morts à London Bridge, un pont du centre de la capitale britannique, avant que l'assaillant ne soit abattu par la police.

L'auteur de l'attaque revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), Usman Khan, 28 ans, était un ancien détenu pour des faits de terrorisme libéré à mi-peine. Il participait sur les lieux des faits à un programme de réhabilitation pour anciens détenus.

Depuis, le gouvernement de Boris Johnson a annoncé des mesures aggravant les peines pour les auteurs d'actes terroristes et interdisant leur libération anticipée.

Dans le projet, qui doit être étudié au Parlement, il est prévu que ceux qui sont condamnés pour des actes considérés comme terroristes soient emprisonnés pour au moins 14 ans. En outre, le budget alloué à la lutte antiterroriste doit être nettement augmenté.